Kinshasa, 30 octobre 2020 (ACP).- Quelques experts provenant de la société civile congolaise, du monde politique et du Programme alimentaire mondial (PAM), se sont accordés sur le fait qu’avec les précipitations, les cours d’eaux, les 80.000.000 (quatre-vingt millions) de terres arables situées dans les plaines, plateaux et massifs, la RDC a les atouts pour promouvoir l’agriculture à l’échelle nationale et continentale.
Ils sont arrivés à cette conclusion jeudi, au cours de leurs échanges des vues, sur une chaîne de radio locale. « Ces atouts dont dispose la RDC ne peuvent être profitables que s’ils sont accompagnés de la volonté politique, de bonnes infrastructures de transport, de la recherche, des technologies de conservation, de l’appui aux paysans, de l’amour de ce qu’on fait, de la mécanisation et de la connaissance du secteur », ont-ils soutenus.
Faisant le constat sur ce qui freine le décollage de l’agriculture en RDC malgré les atouts dont elle dispose, ils ont relevé, au niveau local, le mauvais état des routes de desserte agricole qui posent d’énormes problèmes d’évacuation des produits agricoles des champs vers les centres de consommation.
Cette problématique des infrastructures s’accompagnent également des engins pour la pratique de l’agriculture à grande échelle qui permettraient de migrer de l’agriculture de subsistance vers celle industrielle. La construction des hangars pour les dépôts et l’apprentissage des technologies de conservation constituent également des pesanteurs sur la promotion de l’agriculture.
Au niveau externe, les experts ont, à l’unanimité, relevé l’absence de l’encadrement de la classe paysanne et les lieux de négoce pour faciliter les échanges entre les communautés. «Une population encadrée pour des objectifs déterminés, termine par prendre goût de la filière dont elle a été formée, et elle la perpétue sur une grande échelle», a indiqué l’expert du PAM, plaidant ainsi pour le soutien financier dans la pratique ou l’initiation d’un groupe des paysans à une culture donnée tout en citant l’exemple de l’élevage des volailles ou des bovins.
Tous les intervenants ont terminé en plaidant pour une augmentation du budget consacré à l’agriculture et au financement des unités de production dans ledit secteur, en vue de réussir la diversification de l’économie. ACP/Kayu/ODM/Nig