Kinshasa, 10 mars 2021 (ACP).- Le ministre des Mines, Willy Kitobo Samsoni, a, au cours de son intervention, en visioconférence, à la Conférence internationale organisée par la chambre de commerce du Canada, du 9 au 10 mars, présenté les ressources minérales et les opportunités d’investissement spécifiques de la République démocratique du Congo (RDC), a appris l’ACP mercredi du ministère des Mines.
Le ministre des Mines qui est intervenu à la session 2 consacrée aux activités minières de la RDC, a saisi l’occasion pour présenter en détail, la répartition spatiale du potentiel des ressources minérales du pays, et les trois axes stratégiques du gouvernement pour développer le secteur des mines, riche principalement en minerais de Cuivre, Cobalt, Zinc, Or, 3T (étain, coltan, wolframite), diamant, manganèse et fer).
Il a fait savoir à son auditoire que les gisements en ressources minérales étudiés, documentés et exploités actuellement sont concentrés dans l’Est du pays et une partie au centre dans la région de l’ex Kasaï. « L’analyse des données du Cadastre minier (CAMI) renseigne que 11% seulement du territoire national sont couverts par des activités minières avec 3.053 (trois mille cinquante-trois) divers permis octroyés. Et donc la plus grande partie reste à découvrir par des recherches géologiques et minières approfondies. Conformément à la loi minière stable et attractive, et vu de la position géostratégique de la RDC au centre de l’Afrique, avec une main d’œuvre bon marché et abondante, les opportunités d’investissement en RDC sont nombreuses telles que la recherche de nouveaux gisements miniers, l’investissement dans la transformation sur place des produits minier et l’investissement dans les infrastructures de base », a indiqué le ministre Kitobo.
Concernant la recherche de nouveaux gisements, il a fait part aux participants à la conférence, la nécessité de procéder et d’encourager la recherche afin d’approfondir les informations géologiques et minières devant permettre d’attirer les investisseurs pour la mise en valeur des ressources minérales du sol et du sous-sol de la RDC.
Quoi que menée également par les titulaires des droits miniers concédés, a-t-il poursuivi, cette recherche est réalisée sur 19 (dix-neuf) blocs appelés : zones de recherches géologiques de l’Etat (ZRG), par le Service géologique national du Congo avec l’appui financier du Fonds minier pour les générations futures, FOMIN qui perçoit régulièrement, conformément à la loi, 10% de la redevance minière payée par les opérateurs miniers à chaque exportation de leur produits miniers marchands.
Interdiction d’exportation des produits miniers bruts
Sur le volet de la transformation des minerais, le ministre des Mines a rappelé que la loi minière congolaise interdit l’exportation des produits miniers bruts et même concentrés non finis. Le pays exige la transformation sur place pour donner aux produits marchands extraits des gîtes des substances minérales du sol et sous-sol, une plus grande valeur ajoutée. Avec cette politique, la RDC encourage la poursuite de l’installation des entités de traitement et/ou de transformation métallurgique.
La promotion des investissements dans le domaine des infrastructures de base, a par contre reconnu Willy Kitobo, connaît un déficit énergétique important qui, a-t-il dit, bloque le plus souvent les investissements des procédés gourmands en énergie comme ceux utilisant les fours. De plus, les infrastructures routières et ferroviaires sont nécessaires pour faciliter l’accès aux sites d’exploitation minière et le transport des minerais, produits marchands et intrants miniers. Pour rappel, les miniers de la RDC tels que « Ivanhoé mines » et « Kibali gold mines » ont pris part à cette conférence internationale. ACP/Kayu/KJI