L’inflation établie à  0,17% au 7 mars contre 0,18% la semaine précédente en RDC

Kinshasa, 19 mars 2025 (ACP).- Le taux d’inflation hebdomadaire  sur le marché des biens et services en République démocratique du Congo s’est établi à 0,17% la semaine du 28 février au 7 mars 2025 contre 0,18% la semaine précédente, selon un communiqué de la Banque centrale du Congo consultée mercredi par l’ACP.

«Au cours de la première semaine de mars 2025, une décélération du rythme de formation des prix intérieurs est observée sur le marché des biens et services en République démocratique du Congo. Le taux d’inflation hebdomadaire s’est légèrement ralenti en s’établissant à 0,17% la semaine sous examen contre 0,18% la semaine précédente», a-t-on lu.

Selon la source, sur douze mois, l’indice des prix à la consommation a progressé de 10,61 %, face à une prévision de 7,8 % à fin décembre 2025.

D’après la source, l’inflation a été ressortie à 1,90% contre 2,87% à la période correspondante de 2024 en cumul annuel, justifiant ainsi l’évolution hebdomadaire de l’indice de prix à la consommation, qui est principalement attribuable à la croissance de l’indice de la fonction de consommation  tels que «Produits alimentaires et boissons non alcoolisées», «Transports», «Santé» ainsi que «Restaurants et hôtels».

D’après la même source, la progression hebdomadaire du niveau général des prix a refleté celle de presque la majorité des fonctions de consommation, à l’exception de « Boissons alcoolisées et tabac » et «Transports» et «Restaurants et hôtels».

La même source a souligné que les fonctions de consommation «Produits alimentaires et boissons non alcoolisées», «Logement, eau, électricité, gaz, et autres combustibles», «Transports», «Santé», «Restaurants et hôtels» et «Biens et services divers» ont principalement expliqué le comportement de l’indice global à hauteur de 96,28%.

Par ailleurs,  la note de conjoncture économique a souligné que l’incertitude politique croissante, sur fond de la dégradation des conditions sécuritaires dans la partie Est du pays et les changements défavorables en matière de politique commerciale représentent les principaux risques susceptibles de détériorer les perspectives économiques.

À cela s’ajoutent l’escalade des conflits géopolitiques, le changement climatique et une croissance plus faible dans les grandes économies. Ces défis sont particulièrement préoccupants pour les pays à faible revenu et ceux vulnérables.

Recommandations au gouvernement congolais pour maîtriser l’inflation

La note de conjoncture économique a souligné que les priorités des autorités seraient notamment de mettre en œuvre des cadres budgétaires prudents et cohérents et des réformes structurelles ambitieuses, qui devraient répondre aux faiblesses structurelles, utiles pour une croissance plus résiliente et inclusive.

Pour faire face à ces défis, le FMI suggère que les pays en développement se focalisent sur des mesures qui incluent l’adoption de stratégies visant à renforcer proactivement leur capacité de financement pour les dépenses de développement.

Dans ce contexte, le Fonds monétaire international (FMI) a recommandé aux pouvoirs publics de prioriser la maîtrise des risques à court terme et la reconstitution des marges de manœuvre budgétaire, tout en continuant de déployer des efforts pour améliorer les perspectives de croissance à moyen terme.

Le programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD) souligne que l’assainissement des finances publiques et le renforcement de la coopération internationale sont parmi  des meilleures solutions permettant aux gouvernements d’assurer la viabilité budgétaire

Pour rappel, à fin décembre 2024, le taux d’inflation s’est chiffré à 11,69 % contre une réalisation de 23,75 % en 2023.

Cette décélération a été principalement tributaire des mesures de stabilisation prises par la Banque centrale du Congo et le gouvernement portant notamment, sur le maintien du dispositif de la politique monétaire dont l’orientation demeure restrictive ces dernières années, ainsi que le resserrement budgétaire en cours d’application et la bonne coordination entre les deux politiques.

A cela s’ajoutent la mise en œuvre d’une série des décisions prises au niveau du gouvernement portant notamment sur la baisse des prix des produits pétroliers à la pompe, le renforcement du contrôle des prix auprès des opérateurs économiques et la prorogation de la mesure portant sur la suspension des droits, taxes et redevances sur certains produits de première nécessité. ACP/C.L.

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