Kinshasa, 15 février 2023 (ACP).- L’inflation hebdomadaire a ralenti pendant quatre semaines consécutives en s’établissant à 0,17% à la deuxième semaine du mois de février 2023 contre 0,23% la semaine précédente, a-t-on lu dans la note de conjoncture économique du 3 au 10 février 2023.
« L’inflation hebdomadaire a ralenti pour la quatrième semaine consécutive, s’établissant à 0,17% à la deuxième semaine du mois de février 2023 contre 0,23% la semaine précédente. En cumul annuel, l’inflation a atteint 2,95% contre une projection annuelle de 9,7% à fin décembre », a écrit la Banque centrale du Congo (BCC) dans la même note.
Selon ce document, en cumul annuel, cette inflation a atteint 2,95% contre une projection annuelle de 9,7% à fin décembre.
D’après les perspectives économiques mondiales publiées par le Fonds monétaire international (FMI) à fin janvier 2023, la croissance mondiale devrait baisser à 2,9% en 2023 contre une estimation de 3,4% en 2022, avant de remonter à 3,1% en 2023.
Ce ralentissement est localisé au niveau des pays avancés où la croissance devrait connaitre une chute drastique, passant de 2,7% en 2022 contre 1,2% en 2023.
L’inflation mondiale devrait également baisser de 8,8% en 2022 à 6,6% en 2023 et 4,3% en 2024, demeurant toutefois supérieure au niveau d’avant pandémie, soit 3,5% en moyenne entre 2017 et 2019.
Stabilité relative de la monnaie nationale à l’indicatif
La note de conjoncture économique a noté que la monnaie nationale de la République démocratique du Congo, le franc congolais, est demeuré relativement stable en s’établissant à 2.035,53 la semaine du 3 au 10 février contre 2032,8 la semaine du 27 janvier au 3 février sur le marché de change officiel, soit une légère dépréciation 0,14%.
Au 10 février 2023, le Franc congolais s’est légèrement déprécié par rapport à la devise américaine sur les deux segments du marché. Sur le marché parallèle, le cours vendeur s’est situé à 2.250,0 CDF pour un dollar, soit une dépréciation de 1,11% d’une semaine à l’autre.
A cet effet, la BCC a relevé, dans sa note, des risques auxquels sont confrontés l’économie congolaise en externe, notamment le ralentissement prononcé de l’activité économique mondiale, notamment en Chine en cas de reprise de la contamination au COVID-19; l’escalade de la guerre en Ukraine, pouvant perturber l’approvisionnement en denrées alimentaires et produits énergétiques, avec comme conséquence une hausse continue des prix internationaux; et le surendettement de certaines économies avec le durcissement des conditions de financement, suite au relèvement des taux d’intérêts directeurs des grandes banques centrales.
Sur le plan interne, elle a noté l’escalade des conflits dans l’Est du pays, qui a pour effet d’accentuer les pressions sur les finances publiques, et la persistance d’une forte demande des devises qui, en l’absence d’une offre suffisante, maintient des pressions sur le marché de change.
Les recommandations de la BCC
Pour maintenir la stabilité et la croissance économique en République démocratique du Congo, la BCC a, au regard des aléas qu’elle a relevé dans sa note, recommandé au gouvernement la poursuite du renforcement de la coordination des politiques budgétaires et monétaires ; l’assurance de la bonne gestion et le maintien du suivi rapproché des facteurs de la liquidité bancaire par la BCC ; l’accélération de l’exécution des projets d’investissement publics, particulièrement en infrastructures ; la mise en œuvre de manière effective des réformes structurelles ambitieuses, en vue d’accélérer la transformation de l’économie et renforcer sa résilience.
ACP/KHM/KKP