L’ONAPAC dénonce le non-paiement de ses taxes et redevances par les exportateurs et transitaires basés dans l’Est du pays

Kinshasa, 04 août 2021 (ACP).- Le directeur général de l’Office national des produits agricoles du Congo (ONAPAC), Guy Bompate Bo Lounda, a, lors d’un entretien avec l’ACP mercredi à Kinshasa, dénoncé le non-paiement des taxes et redevances dues à son entreprise par les opérateurs économiques basés dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), œuvrant dans le secteur des produits agricoles sous contrôle de sa structure.

Il a déploré le fait qu’une vingtaine d’exportateurs des produits agricoles d’exportation et des transitaires de ces produits basés à Beni et à Butembo, dans la province du Nord-Kivu, exportent frauduleusement les produits et refusent de payer  des frais de prestation de l’Office sur les produits agricoles.

Selon Guy Bompate, le non-paiement de ces frais de prestation et redevances sur les produits agricoles par ces exportateurs et ces transitaires, prive l’ONAPAC de ses sources de revenus et l’empêche, non seulement à remplir loyalement ses missions régaliennes lui confiées par l’Etat congolais, mais aussi, à respecter  les engagements  que la République démocratique du Congo (RDC) vis-à-vis des Organisations internationales telles que l’Organisation internationale du café,  l’Organisation internationale du cacao  ainsi que l’Organisation africaine du café, dans le payement de ses  cotisations internationales.

Répondant à une question, le directeur général de l’ONAPAC, a indiqué que les textes légaux donnent l’obligation à tout exportateur de café, de cacao et de leurs dérivées, de fournir impérativement les documents de l’Office exigés à l’exportation, notamment le certificat le qualité (CQ) pour les produits ainsi que le certificat d’origine internationale (COI) pour le café, et le certificat d’origine de  cacao (COC), avant l’obtention de certificat d’origine des végétaux et certificat phytosanitaire.

«Nous demandons à tous ces opérateurs économiques de payer leurs obligations en se conformant aux textes légaux du pays, sinon la justice sera derrière eux », a prévenu le directeur général Guy Bompate, avant de préciser que l’ONAPAC est un instrument de l’Etat congolais en matière de régulation  des produits agricoles dans le secteur industriel, d’où, il sollicite l’implication du gouvernement pour faire respecter, auprès des membres de la Fédération des entreprises du Congo (FEC) opérant  dans le secteur, les textes légaux créant l’ ONAPAC.

 «Dans cette correspondance datée du 30 juillet dernier et adressée à l’Administrateur délégué de la FEC, le ministre du Commerce extérieur, Jean-Lucien Bussa Tongba, souligne que l’ONAPAC, en tant qu’établissement public créé conformément à la loi, a besoin des ressources qui sont essentiellement constituées des taxes parafiscales et redevances, pour son fonctionnement », a rappelé Guy Bompate.

Objet et missions de l’ONAPAC

L’ONAPAC a pour objet de promouvoir la culture et le développement de débouchées intérieurs et extérieurs des produits agricoles d’exportation et leurs dérivés, notamment le café, le thé, le cacao, le pyrèthre, l’hévéa, le quinquina, la papaïne, le noix de cola, le pygneum, la rauwolfia Vomitoria, le vincadigitalis, la vanille, les plantes à épices, le ketchou, la lippiamultifora, les plantes à parfum,  les huiles essentielles, les plantes médicinales, et le gingembre.

Sur le plan de la production industrielle, l’ONAPAC a pour mission de contrôler la qualité, le traitement, l’usinage et le conditionnement de ces produits.

Sur le plan agronomique, l’ONAPAC a pour mission de fournir l’aide technique aux planteurs cultivant ces produits en assurant la vulgarisation et l’encadrement. Il soutient les activités de recherches et développement. Il assure la logistique et les statistiques des productions.

Sur le plan commercial, l’ONAPAC publie périodiquement les barèmes et mercuriales internationaux après études et décisions de la commission ad-hoc. Il contrôle les stocks nationaux de ces produits. Il contrôle en collaboration avec les autres services étatiques qualifiés, la régularité et la bonne exécution de toutes les exportations de ces produits aux points de sortie agréés par l’Organisation internationale du café et autres.

Il défend les intérêts de l’Etat pour tout ce qui concerne ces produits. L’office peut, exceptionnellement acheter et exporter les produits agricoles non vendus par les producteurs, rappelle-t-on. ACP/ODM/JFM 

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