Lutte contre la corruption : plus de 30 millions USD récupérés par l’Etat

Kinshasa, 13 juillet 2023 (ACP).- Plus de 30 millions USD ont été récupérés par le trésor public à travers les missions actives effectuées par l’Agence de prévention et de lutte contre la corruption (APLC) en provinces, notamment au Lualaba, en RDC, a appris jeudi l’ACP de cette structure.

« Les retombées économiques de l’action de l’APLC, à travers les missions diligentées et actives en plusieurs provinces notamment au Lualaba, a permis au Trésor public de récupérer plus de 300 millions de dollars américains », a déclaré la coordinatrice adjointe en charge de la détection, prévention et administration de l’APLC, Beny-Laure Kamwiziku.

Elle a fait savoir que, dans la même veine, plus de 150 biens immobiliers publics spoliés ont été identifiés et des démarches sont en cours pour permettre à l’État congolais d’être rétabli dans ses droits.

Plaidoyer pour la création d’une loi spéciale anti-corruption

L’APLC a, par ailleurs, souligné qu’elle a tenu fermement à la création d’une loi spéciale anti-corruption pour mieux combattre ce fléau, « Nous sommes en train de plaider en faveur d’une loi spéciale anti-corruption. La loi pénale de notre pays ne prend pas en compte certains aspects de la lutte contre la corruption et cela, fragilise la lutte », a dit Mme Kamwiziku tout en faisant savoir que, le pays continue à compter jusque-là une catégorie des personnes considérées comme intouchables, protégées par certaines immunités.

Dans la loi anti-corruption qu’ils élaborent, l’APLC veut mettre fin à cette catégorie des personnes. Elle a soutenu que : « c’est le cas des immunités qui empêchent certains auteurs de corruption et des faits assimilés d’être poursuivis. Et dans cette loi spéciale anti-corruption que nous élaborons, nous voulons que la qualité de l’auteur n’empêche pas des poursuites judiciaires contre des personnes accusées de corruption ».

Selon elle, l’infraction de la corruption devrait être imprescriptible dans la loi anti-corruption préconisée. 

La coordonnateur adjoint chargé des poursuites et du suivi des affaires fixées en justice, Francis Lusakueno a estimé de son côté que la numérisation des institutions du pays devrait jouer un rôle déterminant dans la lutte contre la corruption. 

« Le dernier classement de Transparency International sur l’indice de perception de la corruption, publié le 31 janvier situe la République démocratique du Congo à la 166ème place sur 180 pays et territoires avec un score de 20 sur 100, soit +3 places gagnés par rapport à l’an dernier où le pays était aligné à la 169ème place avec 19 sur 100 comme score. Ce qui représente une légère progression et un recul de la corruption », a-t-il souligné. ACP/KKP

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