Kinshasa, 26 janvier 2025 (ACP).- Un prix d’excellence dénommé » KANYAKA » a été décerné à un député honoraire de la circonscription de Goma, vendredi à Kinshasa, en République démocratique du Congo, pour sa lutte contre la corruption par la « Coalition Congo n’est pas à vendre » (CNPAV), lors d’une cérémonie.
« C’est un sentiment de gratitude envers ceux-là qui m’avaient donné gratuitement la confiance, la population de Goma, pour que je porte leur mandat comme député à l’Assemblée nationale. N’eut été leur confiance je n’aurai pas eu ce prox (….). C’est un sentiment de joie d’être encouragé par la coalition Congo n’est pas à vendre (CNPAV) dans cette lutte contre la corruption », a déclaré Jean Baptiste Muhindo Kasekwa, député honoraire de la circonscription de Goma, à l’occasion de la première édition de cette organisation.
Il a fait savoir que c’est une belle occasion pour lui, de pouvoir mettre à nu la voix ou l’opinion des citoyens pour comprendre que tout ce qui se passe au niveau de la gouvernance a réveillé la population pour qu’elle puisse être consciente.
Selon lui, les citoyens qui sont tombés ne sont pas forcément distraits mais ils ont la capacité d’assurer par des mécanismes extra-institutionnels.
« C’est possible de résister contre des cas de corruption en RDC, il faut accepter de payer le prix. Lorsque nous confessons les valeurs religieuses et chrétiennes, nous devons apprendre à être intègre », a-t-il soutenu.
De son côté, Érick Senga, pasteur protestant et aumônier universitaire et porte-parole de l’église du Christ au Congo, a encouragé l’initiative de ce prix »KANYAKA » Pour la lutte contre la corruption en RDC.
« Au monde, la RDC est parmi les pays les plus riches en potentialités et en minéraux. Elle est parmi les pays qui maintiennent aujourd’hui l’équilibre écologique mondial à travers sa forêt, qui est la deuxième au monde en termes de grandeur, cependant elle est la première au monde en termes de séquestration de carbone. Cette initiative du CNPAV, que nous allons présenter aujourd’hui consiste à corriger l’implication de ceux qui vivent dans la corruption », a-t-il souligné.
M, Erick senga a laissé entendre que « chacun là où il est, a la possibilité de lutter contre la corruption en commençant par sa propre famille. En tant que parent, l’argent que tu donnes à l’enseignant, pour que tes enfants obtiennent de bons points, déjà tu sèmes la corruption à bas âge».
M. Jimmy Munguriek, directeur pays pour la coalition Congo n’est pas à vendre, a relevé que les allégations de corruption doivent être traitées avec plus grand sérieux et qu’elles doivent être basées sur des épreuves solides, précisant qu’il y a deux types de catégorie de prix à savoir, le prix négatif et le prix positif.
Le prix négatif met en lumière le cas de corruption le plus grave ayant un impact négatif sur la société. Le prix positif est la récompense pour ceux qui sont en lutte contre la corruption.
« Le premier prix est relatif à l’intégrité et donne encore une personnalité à celui qui s’est distinguée dans la course », a-t-il dit.
Selon lui, beaucoup ne savent pas que la conséquence de la corruption influe sur le développement du pays ainsi que sur l’être humain. Lorsqu’on parle de la corruption, a-t-il poursuivi, les gens voient ça comme une affaire de quelques personnes. « La conséquence de la corruption est très profonde jusqu’au panier de la ménagère. Et c’est pour cela qu’aujourd’hui, le Congo n’est pas à vendre a pris cette initiative pour interpeller les gens, d’attirer leur attention sur l’existence de la corruption tout en les invitant à lutter contre elle», a-t-il soutenu.
« On est passé par deux catégories de prix, comme vous l’avez vu. Il y a des prix pour des actes de corruption, des actes notoires de corruption. Les actes qui ont marqué le pays ont fait perdre au pays énormément d’argent, des millions de dollars, avec lesquels le pays pouvait être développé et qu’il s’est évadé. Et il est important également, à travers ces prix-là, d’attirer l’attention des autres qui suivent la guise de la corruption. Ce n’est pas seulement deux ou trois personnes, mais ça doit être une question de tout le monde. De l’autre côté, il y avait aussi le prix d’intégrité. Ce n’est pas seulement les nominés, mais ce sont les votes qui ont été organisés en public pour voir qui sont les personnes que les gens estiment avoir contribué à la lutte contre la corruption », a-t-il conclu.
Parmi les bénéficiaires de ces certificats fiquerent notamment, le directeur général de l’Inspection générale des finances (IGF) Jules Alingete, un député honoraire, un promoteur d’une école publique de l’état appelée » lycée LIZIBA », un ancien banquier et un haut-magistrat de la Cour des comptes.
L’objectif du prix »KANYAKA » est de sensibiliser contre des effets néfastes de la corruption et l’importance de la combattre, de reconnaître et de célébrer ceux qui ont apporté une contribution significative dans la société pour la lutte contre la corruption en République démocratique du Congo. Il s’agit également d’encourager les individus à prendre des précautions contre la corruption et d’attirer l’attention du public sur des faits de corruption ayant un impact négatif sur la société. ACP/