Kinshasa, 20 juin 2025 (ACP).- Une table-ronde pour la relance mondiale du diamant naturel, à laquelle la République démocratique du Congo a pris part, à travers le ministre des mines, s’est tenue du 17 au 19 juin à Luanda (Angola), selon un communiqué consulté vendredi par l’ACP.
«La RDC a pris part à la Table ronde ministérielle internationale sur le diamant naturel, organisée à Luanda, en Angola, du 17 au 19 juin 2025 dans le but de relancer le diamant naturel à l’échelle mondiale», a-t-on lu dans le communiqué du ministère des mines.
Selon la source, cette rencontre stratégique, a réuni des ministres des mines de plusieurs pays africains producteurs de diamants, des représentants des institutions internationales, ainsi que les principaux acteurs de l’industrie diamantaire mondiale.
Les travaux de la Table ronde, a rapporté la source, ont abouti à la signature à Luanda d’un protocole inédit qui engage chaque État signataire à consacrer 1 % des revenus générés par la vente de diamants bruts à un fonds international. Ce fonds, placé sous la coordination du Natural Diamond Council, sera dédié au financement d’une campagne mondiale de communication axée sur les diamants naturels africains.
Le communiqué a souligné que la RDC a été représentée par M. Kizito Pakabomba Kapinga Mulume, ministre des Mines, qui a prononcé une allocution remarquée lors de la séance d’ouverture, appelant à une mobilisation collective en faveur de la renaissance du diamant naturel, soulignant son rôle essentiel comme levier de développement, de paix et de création de valeur pour les populations locales.
«Le diamant naturel est plus qu’un bien de luxe: il est un outil d’émancipation économique, de développement communautaire et d’identité africaine. Pour raviver son éclat, il nous faut plus que des carats et de la clarté: il nous faut de la coordination, de la conviction et une touche de courage», a-t-il dit, a rapporté le communiqué.
Un plaidoyer pour la coopération régionale et une vision renouvelée
La source a également souligné que le ministre des Mines de la RDC, aux côtés de ses homologues de l’Angola, du Botswana, de la Namibie et de la Sierra Leone, a insisté sur la nécessité de construire une chaîne de valeur responsable, traçable, transparente et équitable autour du diamant naturel africain.
A cet effet, il a notamment proposé une relecture politique des traditionnels « 4C » (carat, cut, color, clarity), en les remplaçant par Confiance, Coopération, Crédibilité et Créativité.
Cette rencontre historique, organisée avec l’appui du De Beers Group et de l’Antwerp World Diamond Centre (AWDC), visait à lancer une campagne de marketing global dédiée à la promotion des diamants naturels, dans un contexte marqué par la montée du diamant synthétique et l’évolution des attentes des consommateurs.
Parmi les participants figuraient les grandes firmes du secteur (De Beers, Rio Tinto), ainsi que les principales bourses diamantaires telles que le DMCC (Dubaï), l’AWDC (Anvers) et le GJEPC (Inde).
À travers cette participation active et la signature du Luanda Accord, la RDC affirme son engagement à défendre les intérêts des producteurs africains, à valoriser le diamant naturel comme ressource de développement et à restaurer la confiance du marché mondial.
ACP/ODM