Goma, 28 juin 2021(ACP), – Les pépiniéristes du territoire de Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu, s’activent à faire renaître le café, précisément dans les groupements de Tongo de la chefferie de Bwito, et ceux de la chefferie de Bwisha à Biruma, dont la détermination commence à produire des effets grâce à l’accompagnement des agronomes de l’Office national des produits agricoles du Congo (ONAPAC), soutenus par le Projet d’appui au secteur agricole au Nord-Kivu (PASA-NK), a constaté l’ACP.
Dans les divers sites visités par l’ACP, un optimisme s’observe dans le chef de nombreux paysans pour qui l’espoir est permis pour que l’on revive la période glorieuse de « l’or vert » des années de l’ex-Kivu.
Les agronomes de l’ONAPAC sont réellement à l’œuvre dans cette tâche qui consiste à reconstituer le couvert végétal de ce produit pérenne à la grande satisfaction des paysans. « Nous apprenons aux pépiniéristes comment préparer la semence et comment monter un germoir. Aussi nous leur apprenons comment faire la pépinière. Maintenant, nous les aidons avec la semence et aussi avec les outils tels que les brouette, les machette, les houe et les sachet », a indiqué Jean-Pierre Bwenge, lors de la visite des pépiniéristes du groupement de Tongo.
Tous les pépiniéristes accueillent avec joie l’accompagnement dont ils sont bénéficiaires de la part du PASA-NK pour les pratiques agricoles inédites, à l’instar de Serushago, caféiculteur de Tongo, pour qui les agronomes ont joué un rôle incontournable dans leur capacitation.
« Je suis dans mon champ de café avec l’agronome de l’ONAPAC qui m’enseigne comment soigner mon café. La culture du café m’a permis de faire étudier mes cinq enfants, mais aussi à acheter des terrains. Les agronomes de l’ONAPAC nous aident à améliorer le traitement de notre café. », S’est-il réjoui avec l’espoir de voir l’économie de la région se refaire sa bonne santé d’antan.
D’après l’agronome Jean-Pierre, les caféiculteurs déçus suite au manque de débouchés fiables, commençaient à déraciner les tiges de café. « Nous étions dans une phase où certains caféiculteurs commençaient à déraciner leur caféier par manque d’accès au marché », a-t-il affirmé, avant d’indiquer qu’avec l’appui du PASA-NK, les caféiculteurs murissent l’espoir.
Avec la seule pépinière de Buruma, les caféiculteurs avaient du mal à se procurer des plantules, faute de marché d’écoulement de leurs productions », a-t-il témoigné. Nombreux d’entre nous reconnaissons qu’avec le PASA-NK, la filière Café est en voie d’être sauvée avec des effets sur les économies, tant ménagères que publiques dans la région. Le cas d’exemple est celui du pépiniériste Bosco Sinirimbizi de la localité de Tongo qui, suite au découragement, voulait basculer de la culture caféière pour le bananier, jugé plus rentable pour ses divers usages.
Réunis dans la Coopérative « Kahawa ya Umoja wa Rutshuru » (COOKURU), grâce à la facilitation de « file Rikolto), e les caféiculteurs du territoire de Rutshuru, gardent ainsi la ferme foi de voire le café ressusciter et renforcer, par ricochet, le pouvoir d’achat, surtout que beaucoup de familles n’arrivaient plus à faire face aux charges des ménages. ACP/ ACP/CKM