Kinshasa, 5 avril 2022 (Acp),- La directrice régionale de l’Onu femmes Afrique, Oulimata Sarr, a échangé des vues lundi avec le coordonnateur national du Projet d’appui au développement des micros, Petites entreprises (Padmpme), Alexis Mangala Ngongo, sur les différentes contraintes de l’entrepreneuriat féminin en Rdc, au cours de sa visite à Kinshasa, où elle compte faire un plaidoyer en faveur de l’adoption de la loi sur l’entrepreneuriat et les startups, a appris l’Acp mardi l’Acp des sources du Padmpme.
Selon la source, l’entretien entre les deux personnalités a permis à la directrice régionale de prendre connaissance des différentes réalisations du Padmpme dans son volet ayant trait au soutien apporté aux femmes entrepreneures. Mme Oulimata Sarr a de ce fait, souligné l’importance de considérer les piliers qui sous-tendent l’application des réformes en faveur des femmes, dans la formulation des réponses aux problématiques récurrentes. Bien au-delà des politiques publiques, elle a proposé l’intégration des structures sociales dans l’approche visant le changement des normes sociales rétrogrades.
En ce qui concerne les thématiques de promotion de la femme, Mme Sarr a proposé des piliers qui permettent d’accélérer l’entrepreneuriat à savoir, le renforcement des capacités des femmes entrepreneures par la formation, l’accès à l’information, l’accès au financement et les infrastructures.
Pour elle, ces points devraient être pris en compte pour favoriser l’insertion et la prospérité de la femme dans le système entrepreneurial. Pour ce faire, elle a encouragé les acteurs étatiques à impulser le changement des pratiques qui ne facilitent pas la création et l’évolution d’une entreprise par les femmes. Au nombre de ces barrières, a-t-elle ajouté, figure une lourde bureaucratie qui multiplie les procédures, comme c’est le cas de l’extrait du casier judiciaire que la plupart des pays ont déjà abandonné.
Quant à M. Mangala, délégué du Padmpme, il a assuré le fait que des propositions de lois modernes et incitatives se trouvent déjà dans le processus d’adoption au niveau gouvernemental. « Ces textes vont, notamment faciliter une meilleure inclusion féminine et un meilleur accès des jeunes à la création de l’entreprise. Ces lois proposent, par exemple, d’accorder une défiscalisation aux entreprises des jeunes et des femmes les premières années de leur création. Les jeunes et les femmes sont les deux cibles essentielles et majeures du Padmpme », a affirmé M. Mangala.
Pour rappel, Onu-femmes met en œuvre pour le compte du Padmpme, la dissémination des textes juridiques en faveur de la femme. Le Padmpme est soutenu par un financement de la Banque mondiale.
ACP/ODM/Thd/KMT/NMM