Kinshasa, 23 décembre (ACP).– La programmation de la paie par service est une nécessité pour éviter un engouement des agents et fonctionnaires de l’Etat aux portes des différentes banques et permettre la continuité des prestations des services dans les différentes structures à ladite période indiquée en RDC, a déclaré un agent qui a requis l’anonymat.
«Nous nous sommes déplaçons de nos résidences pour les services avec difficulté à cause des embouteillages. Arrivée à la banque, nous assistons à un désordre orchestré par les agents commis pour la sécurité, empêchant l’accès facile d’abord à la porte de la banque et ensuite au guichet. Cette situation est orchestrée par ces services dits de sécurité pour susciter le pourboire (corruption) de notre part pour nos propres droits », souligne la source.
Elle a appelé le gouvernement qui est en contrat avec les banques pour assurer la paie des agents et cadres émargeant au budget de l’Etat : « d’étudier les nouveaux mécanismes pour une réorganisation de la paie qui respectera la dignité humaine et permettra la continuité des services à la période fatidique », a exprimé vendredi un de fonctionnaire lors de la bousculade à la Bank Of Africa (BOA).
« Une rénovation du système d’accueil des clients, la rapidité des services conformément à l’ordre d’arrivée et à la prise en compte de la demande chaque fois que la paie est déclenchée est nécessaire », a-t-il poursuivi. Certains agents ont regretté pour le fait que les banques ont vendu des cartes bancaires (Sésames) mais le jour de la paie, les distributeurs ne sont pas ravitaillés obligeant ainsi les clients à se servir à la caisse où trois guichets sont mis en place pour des milliers des clients).
Une Maman veuve rencontrée à la BOA a dit avoir reporté le retrait de son salaire à cause de l’engouement qui ne lui permettait pas d’accéder à la porte de la BOA sur le boulevard du 30 juin.
« Chose plus grave, les agents commis à la sécurité torpillent les listes des clients pour aligner en ordre utile les personnes qui leurs ont donné une somme d’argent allant de 5.000 à 10.000FC. Sans froid aux yeux, un agent de surveillance G4 a fait savoir à un journaliste qu’ : « il faut savoir coopérer pour être servi à temps, outre le clientélisme observé au guichet ».
La paie n’étant pas ordonnée, les agents s’alignent du matin jusqu’au soir en attendant d’être servis. Ils en appellent au gouvernement gestionnaire de son personnel et signataire d’un contrat de paie avec les banques de réexaminer les modalités de la paie afin de l’humaniser. ACP/Kayu/JLL/Thd