Kinshasa, 20 mai 2025 (ACP).- Le rapport sur la contribution du secteur privé aux objectifs de développement durable (ODD) en République démocratique du Congo (RDC), a été validé mardi par les membres de la Fédération des entreprises du Congo (FEC), lors d’un atelier organisé à Kinshasa.
« La réalisation des ODD exige que chaque pays, et la RDC en particulier, adopte des mesures et des politiques idoines impliquant toutes les parties prenantes. Depuis l’adoption des ODD, plusieurs entreprises commencent à s’approprier et/ou à intégrer la durabilité dans leurs activités, bien que des marges significatives existent encore », a déclaré Lionel Kabeya, responsable de la communication de la FEC et rapporteur de l’atelier. « Ce rapport a été rédigé grâce à l’appui financier et technique du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) à travers le projet ‘’Renaissance’’», a-t-il précisé.
Selon la source, ce rapport, soumis à une validation technique, a procédé à une analyse approfondie et objective de la contribution des entreprises congolaises à la réalisation des ODD en RDC. Il a identifié les défis socio-économiques et structurels, les enjeux à relever pour atteindre les ODD à l’horizon 2030, ainsi que les perspectives stratégiques à envisager pour tirer pleinement parti du potentiel du secteur privé en faveur du développement durable.
« À ce jour, le secteur privé devrait jouer un rôle majeur dans la durabilité, non seulement sous l’angle économique, mais aussi en tenant compte des problèmes et des exigences sociaux et environnementaux », a fait savoir Lionel Kabeya avant de souligner que « l’agenda 2030 considère le secteur privé comme un acteur clé pour la progression vers les ODD ».
Le secrétaire général de la FEC, John Nkono, a indiqué qu’à l’horizon 2030, il est clair que les Objectifs de développement durable ne pourront être atteints sans une implication forte et coordonnée du secteur privé, soulignant quece rapport démontre comment de nombreuses entreprises congolaises s’investissent déjà dans des pratiques responsables, telles que le développement local, la sécurité alimentaire et la réduction de l’empreinte environnementale,l’inclusion des femmes et des jeunes, digitalisation des services, respect des droits humains au travail, partenariats communautaires, entre autres. « Le rapport dont nous validons aujourd’hui les résultats techniques », a-t-il dit « en est une preuve tangible ». Mais au-delà de ces actions individuelles, a-t-il ajouté, le rapport met également en lumière un besoin de structuration de la contribution du secteur privé, à travers des instruments de suivi, des cadres incitatifs plus clairs, et une meilleure intégration des ODD dans les stratégies d’affaires, mais aussi dans tout ce qui pourrait relever de la responsabilité sociétale des entreprises.
Ce rapport suggère également le renforcement des mécanismes de dialogue public-privé, la facilitation de l’accès à des financements verts, et la promotion d’une culture entrepreneuriale. Il convient de rappeler que les Objectifs de développement durable (ODD) et leurs 169 cibles sont le centre névralgique de l’agenda 2030. Climat, biodiversité, énergie, eau, pauvreté, égalité des sexes, prospérité économique, paix, agriculture, éducation… tout y est pour parvenir à un avenir meilleur et plus durable pour tous. Adopté par 193 États membres de l’ONU en 2015, ce programme universel pour le développement durable ambitionne de transformer notre monde. ACP/