Kinshasa, 07 mai 2021 (ACP).- Les agents et cadres de l’Office national des produits agricoles du Congo (ONAPAC), à travers leur président syndical Martin Kabu, ont lancé jeudi dans une déclaration devant la presse, un appel au gouvernement pour la réhabilitation de leur entreprise.
Ils estiment que cette entreprise, jadis fleuron de l’économie nationale, contribuait de manière significative au budget de l’Etat. Actuellement, elle est devenue l’ombre d’elle-même et a besoin d’un appui financier conséquent pour lui permettre de jouer pleinement son rôle d’institution publique à caractère scientifique et technique œuvrant pour la promotion de la culture du café, de son traitement et de sa commercialisation.
Ils déplorent le fait qu’aujourd’hui l’ONAPAC ne vit que de la vente du café torréfié acheté auprès des particuliers, ainsi que du produit de location de son patrimoine immobilier.
En 2019, rappellent les agents et cadres de l’ONAPAC, un plan de redressement de cette entreprise prévoyait d’accroitre la production à 120.000 (cent vingt mille) tonnes de café à l’horizon 2020, alors que celle-ci avait baissé à près de 10.000 (dix mille) tonnes depuis 2015.
L’ONAPAC se plaint également de la fraude à la frontière avec l’Ouganda et le Rwanda pratiquée en République démocratique du Congo (RDC) pour contourner le paiement des taxes. « Le café rapportait à l’économie congolaise près de 15% des revenus d’exportation, soit environ 250.000.000 (deux cent cinquante millions) USD. Et à l’époque, la production de café représentait plus de 60% de recettes d’exportation des produits agricoles », selon le ministère de l’Agriculture.
Le désintéressement de l’Etat, l’abandon des plantations de café, le vieillissement des caféiers et le manque d’entretien ainsi que les coûts élevés des transactions par rapport aux pays voisins, sont parmi les causes à la base de la baisse de production dans les provinces productrices du café en RDC. ACP/Fng/nig