Kinshasa, 09 février 2023 (ACP).- L’Union des jeunes pour le développement du Congo (UJDC) a plaidé jeudi, à travers leur coordonnateur, Gabriel Loketo, pour l’autonomisation des jeunes et femmes entrepreneurs congolais au cours d’une session d’échanges et formation dans l’enceinte de son siège situé à Gombe.
« Cette session d’échange que nous avions eu avec les jeunes et femmes entrepreneurs a été essentiellement centrée sur leur autonomisation. Celle-ci a constitué ma plaidoirie au gouvernement en faveur de nos entrepreneurs afin de multiplier des opportunités pour permettre aux jeunes et aux femmes qui ont de Petites et moyennes entreprises (PME) d’accéder à la formation, à l’information, aux crédits, au financement et aux marchés », a dit en substance le coordonnateur national de l’UJDC.
Pour y parvenir, a-t-il relevé, le gouvernement doit instruire toutes les structures étatiques qui appuient l’entrepreneuriat des jeunes et femmes notamment : le programme national de développement de l’entrepreneuriat au Congo (PRONADEC), l’Agence nationale de développement de l’entrepreneuriat congolais (ANADEC) et le Fonds de garantie de l’entrepreneuriat au Congo (FOGEC), d’éviter le favoritisme pour une meilleure sélection et d’ouvrir grandement leurs portes pour l’accès à tous les entrepreneurs désirant accroître leur expérience dans le cadre d’une formation afin de leur faciliter d’élaborer des bons projets pouvant nécessité un accompagnement où un financement par le gouvernement à travers ses structures qui soutiennent l’entrepreneuriat congolais.
Dans le cadre du programme d’innovation des jeunes en entrepreneuriat (PRODIJE), comme l’avais indiqué l’année passée le ministre d’Etat en charge de l’EPME, Eustache Muhanzi, le gouvernement a jugé bon de renforcer les capacités des jeunes en vue de leur permettre de créer une entreprise et avoir accès au crédit aussitôt après avoir terminé leurs études, a souligné Gabriel Loketo.
Il a laissé entendre que l’entrepreneuriat des jeunes est au cœur des priorités politiques du Président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui veut faire des jeunes congolais des futurs millionnaires. M. Loketo a soutenu que ce soutien est un moyen de favoriser la compétitivité et l’emploi.
Les jeunes entrepreneurs, a-t-il dit, ont des potentiels nécessaires pour créer une nouvelle classe moyenne, dynamique et économique, génératrice de croissance et d’emploi en République démocratique du Congo (RDC).
Le taux de chômage chez les jeunes déséquilibre l’économie
Le coordonnateur national de l’Union des jeunes pour le développement du Congo (UJDC), Gabriel Loketo a, en outre, déploré l’augmentation du taux de chômage chez les jeunes, précisant que celui-ci constitue une menace pour la stabilité économique et politique du pays au profil démographique très jeune.
« La croissance négative signifie une diminution des possibilités d’emplois et la nécessité de mettre en place des moyens alternatifs de création d’emplois, d’où l’entrepreneuriat des jeunes peut constituer une partie de la solution », a-t-il fait remarquer.
Pour lui : « l’enseignement et la formation sont essentiels pour cultiver l’esprit d’entreprise et développer les compétences spécifiques au lancement et à l’expansion d’activités commerciales. L’enseignement et la formation ne peuvent être dissociés du système plus général de soutien à l’entrepreneuriat »
Toutefois, M. Loketo a fait savoir qu’il convient d’apporter une réponse politique coordonnée pour veiller à ce que l’énergie et la motivation des jeunes soient mieux exploitées afin de répondre aux besoins de l’économie du XXIème siècle.
Il a enfin, encouragé la vision du gouvernement congolais, qui a pris une décision importante par son ministre d’Etat en charge de l’EPME, d’intégrer les cours à caractère entrepreneurial dès la rentrée scolaire et académique 2022-2023, en vue de permettre aux jeunes de faire face au chômage qui les guette à la fin de leurs études. ACP/KHM/ODM/Awa/MMC