Kinshasa, 19 août 2024 (ACP).- Rationaliser et informatiser la gestion des entreprises publiques de la République démocratique du Congo est l’une des propositions qui ont été faites par le Réseau des femmes mandataires des entreprises publiques (RFMP) dans un mémorandum remis lors d’une séance de travail lundi au ministre du Portefeuille.
«Nous restons convaincues qu’il est possible d’améliorer la productivité de ces entreprises et établissements publics. Voilà pourquoi, nous soumettons à votre excellence quelques pistes de solution qui pourraient vous être utiles dans l’accomplissement de votre mission: Rationnaliser et informatiser la gestion de ces structures…», a-t-on lu dans le mémorandum signé par Sandra Tshibonge, présidente et Christelle Mwabilu, directrice générale adjointe de l’Office congolaise de contrôle (OCC), rapporteur du Réseau des femmes mandataires des entreprises publiques.
Ce réseau a également relevé le parachèvement des réformes entamées par le gouvernement par le truchement du Comité de pilotage de la réforme des entreprises publiques (COPIREP) comme proposition de solution pour pallier à un certain nombre de défis et difficultés structurels qui asphyxient le bon fonctionnement des établissements et entreprises publics.
Ces défis ont été évoqués en dix points notamment le dysfonctionnement du Guichet unique, qui ne rétrocède pas systématiquement et régulièrement les quotes-parts aux entreprises et établissements concernés par la mobilisation des recettes, une gestion perturbée à la suite des reformes des entreprises et établissements publics demeurées inachevées et aussi l’interventionnisme politique et trafic d’influence.
D’après ces mandataires, leur démarche en tant que structure technique, et professionnelle, est portée, d’une part, par le souci patriotique d’accompagner le chef de l’Etat dans sa noble vision de relever le grand Congo dans tous les secteurs de la vie publique.

«Nous estimons que votre avènement à la tête de ce ministère est une opportunité considérable pour viabiliser les entreprises publiques afin qu’elles jouent pleinement leur rôle : contribuer efficacement à l’augmentation du budget national et offrir à la population congolaise une meilleure qualité de services et biens dans leur vie quotidienne ; d’autre part, par votre détermination et votre profond souci reconnus à promouvoir le changement positif, même s’il faut faire bouger les choses», ont-elles relevé dans le mémo.
Pour sa part, Jean-Lucien Bussa, ministre du Portefeuille a apprécié l’initiative et s’est dit engagé à porter le développement économique sur le secteur public.
«Depuis que je suis nommé ministre du Portefeuille, j’ai voulu placé le portefeuille de l’Etat comme l’autoroute du développement économique du pays. La plupart des Etats du monde ont des économies qui sont tenues par leur secteur public et les économies émergente aujourd’hui reste tenues par le secteur public parce qu’il est constitué des entreprises et des établissements publics hautement stratégiques », a déclaré Jean Lucien Bussa.
«Mais, il y a un regard qui a pris place dans notre pays ou dans le mental collectif pour dire que le secteur public ne participe pas assez à la construction économique du pays et, il semble même être oublié dans les décisions gouvernementales en terme de situation fiscale, en terme d’intérêt et de motivation. Le plus souvent c’est le secteur privé qui bénéficie de toutes les facilités de l’Etat», a-t-il poursuivit en précisant que bien qu’elle soit publique, d’économie mixte, établissement public, ce sont toutes des entreprise qui occupent le vrai pan de l’économie.
«Si ce secteur est bien tenu par nous les gestionnaires, vous les mandataires. S’il est bien soutenu par l’Etat propriétaire, l’économie du pays peut être assise sur des socles solides. Et je suis convaincu que si le secteur économique public est très bien tenu notre économie va se développer très vite», a-t-il conclu.
ACP/ ODM