Kinshasa, 15 novembre 2023 (ACP).- Plus de 30 mille kilomètres des routes nationales et urbaines ont été construites pendant le premier quinquennat du Président Félix Antoine Tshisekedi sur l’ensemble du territoire de la République démocratique du Congo (RDC), a appris l’ACP de source officielle. « (…) Autant de réalisations d’infrastructures routières totalisant pour ce premier quinquennat plus de 30 mille kilomètres de routes urbaines et de dessertes ont été construits durant mon mandat à la tête de la République démocratique du Congo », a déclaré, Félix Antoine Tshisekedi mardi dans son discours devant les deux chambres du parlement réunies en congrès. Le système de transport national a-t-il dit s’articule à partir d’un réseau multimodal d’infrastructures routières, ferroviaires, portuaires, et aéroportuaires, soulignant que ce réseau de transport est malheureusement caractérisé par une absence d’intégration harmonieuse. Ce réseau, a indiqué Felix Antoine Tshisekedi, connait actuellement plusieurs points de rupture des charges dues à l’hétérogénéité de standard dans un même mode et/ou à l’inexistence de chenaux d’interconnexion. « Dans la plupart des provinces, les infrastructures de transport connaissent une vétusté avancée pour ne pas dire une obsolescence prononcée, ce qui traduit le délai d’acheminement trop long des personnes et des biens », a relevé le Président Tshisekedi. Les défis majeurs en termes d’infrastructures du transport (routes, rails, ports et aéroports), a-t-il précisé repose essentiellement dans la faible maintenance de l’existant. Cette réalité est renforcée par le manque de moyens alloués pour leurs entretiens, réhabilitation et reconstruction, en vue de jouer son moteur de la connectivité sur l’ensemble du territoire national, a souligné le chef de l’Etat. En dépit de toutes ces difficultés, a-t-il relevé, le gouvernement est arrivé à construire et réhabiliter quelques routes ultra-prioritaires du réseau d’intérêt général et urbain pour garantir la circulation des personnes et leurs biens et aussi désenclaver les parties du pays restées longtemps enclavées.
Dans le cadre de la voirie urbaine de Kinshasa, Felix Antoine Tshisekedi a cité quelques réalisations notamment, la route Nzolana qui relie, à kinshasa, le quartier Pompage à l’Université pédagogique nationale (UPN) en passant par Sanga Mamba et Malweka ; la réouverture de la route Kimwenza-Kindele, dans la commune de Mont-Ngafula, impraticable depuis 2016 et la réhabilitation de la route CECOMAF. Ces réalisations a-t-il noté concernent également la réhabilitation et la modernisation de l’avenue Kulumba à Masina, la réhabilitation de l’avenue Allée verte dans la commune de Ngaliema ; la réhabilitation de l’avenue Ma campagne reliant la station-service sur l’avenue Kasa-vubu à l’avenue Nguma en passant par la place commerciale et la construction de l’avenue de la Paix désenclavant la commune de Kisenso par le Pont Matete. Pour permettre l’éclosion des industries dans la zone économique spéciale de Maluku, le gouvernement a-t-il poursuivi a procédé à la construction de routes et d’alimentation en électricité pour ne citer que cet échantillon. Quant aux routes d’intérêt général, les réalisations ont porté sur la réhabilitation de la route nationale n°1 sur le tronçon Kinshasa-Batshamba pour un linéaire cumulé d’environ 30 km. « Cette réhabilitation de route bitumée s’inscrit dans le cadre de l’amélioration et du maintien du niveau de service entre Kinshasa et Batshamba, afin de consolider le trafic sur cette route qualifiée de colonne ombilicale de l’économie de la RDC grâce au Projet d’appui à la connectivité et au transport sur la route Mbuji-Mayi–Bukavu en passant par Kabinda, Mbanga et Kasongo sur la route nationale no2 a-t-il expliqué». La vision du Président de la République est de garantir l’intégration économique et nationale réelle par la réhabilitation progressive de la route nationale n° 1 qui relie Matadi à Sakania en passant par Lubumbashi au Sud-Est de la République démocratique du Congo. Felix Antoine Tshisekedi a fait remarquer que le lancement des travaux et l’aménagement du tronçon compris entre Mbuji-Mayi et Kananga sur la route nationale n° 1, un axe long de 188 kilomètres s’inscrit dans ce cadre de connectivité nationale. Il fait état également des travaux de réhabilitation de la route nationale numéro 9, reliant la ville de Bandundu au chef-lieu du territoire de Bagata. « En provinces, les réalisations dans le cadre de la voirie portent sur la réhabilitation et la modernisation des voiries dans les territoires de Kabeya Kamuanga, Katanda, Tshilenge et Lupatapata dans la province du Kasaï Oriental pour une longueur de 28 km. Dans la ville de Mbuji-Mayi, il s’est agi de la modernisation de la voirie avec la pose du béton bitumeux sur l’avenue de l’assemblée provinciale longue de 1445 mètres et sur l’avenue Kasa-vubu, un trajet long de 6 kilomètres. Tout ceci dans le cadre des travaux de construction et de modernisation de 35 kilomètres de voiries de cette ville. Dans la province du Haut-Katanga, la réhabilitation complète de la route de Likasi-Kambove ; le déploiement des ponts métalliques d’une longueur variant entre 15 et 110 mètres pour faciliter la mobilité des congolais, 32 ponts pour le grand Bandundu ; la construction du pont Nyemba d’une portée de 140 mètres permettant de relier l’Est à l’Ouest du Tanganyika mettant ainsi fin à des noyades récurrentes a relevé le chef de l’Etat ».
Réformes dans le secteur de l’urbanisme et habitat
Dans l’optique de développer les villes de la RDC et d’assainir le climat des affaires, une réforme a été réalisée celle, de la mise en place d’un établissement public dénommé Guichet Unique de délivrance de Permis de Construire. « Le guichet unique de délivrance des permis de construire est un cadre de régulation très efficient qui permettra de mettre un terme aux conflits des compétences entre les différents services intervenants en la matière, de canaliser les ressources pour en assurer la traçabilité et de rassurer les partenaires immobiliers », a dit le président de la République.
Il permettra, a-t-il enchainé de regrouper, dans une même plateforme, l’essentiel des services moteurs qui interviennent dans le milieu urbain, de fédérer les projets cohérents, harmonieux et synchronisés, pour un développement urbain au standard requis. À ce jour, a-t-il déclaré ce service d’assiette participe déjà à la lutte contre le coulage des recettes et à l’augmentation de celles-ci, jadis de 52 millions de francs congolais par an à plus de 4 milliards de francs congolais sur une période de 6 mois. Et de dire toujours dans le cadre du développement des villes dans le secteur de l’habitat, avec évidemment l’appui des partenaires bi et multilatéraux de la RDC, un projet de loi sur l’urbanisme à savoir le Code de l’urbanisme et de la Construction est déjà à pied d’œuvre. Cet instrument crucial, a-t-il ajouté, permettra de doter la RDC, plus de 60 ans après, d’une législation adaptée à la nouvelle politique de développement des villes tout en tenant compte de ses réalités. Dans le cadre de la politique de promotion de l’habitat, deux établissements publics à savoir le Fonds national de l’habitat « FONHAB » né des cendres du Crédit foncier ou Fonds d’avance et l’Agence congolaise de promotion immobilière « ACOPRIM » jadis appelée Office national de logement, sont opérationnels. Après plus de deux décennies d’absence dans « Shelter-Afrique », la République démocratique du Congo vient de marquer son retour dans le giron de cette Institution panafricaine et donc dans le concert des Nations. ACP/