Kinshasa, 24 novembre 2020 (ACP)-. La société BBOXX a déboursé un montant de 4 millions USD pour appuyer le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) dans la fourniture d’énergie solaire, a appris mardi, l’ACP du ministère des Mines.
Avec ce financement mobilisé auprès du Fonds d’accès à l’énergie off-grid pour une amélioration de l’inclusion énergétique (FEI-OGEF) et mis en place par la Banque africaine de développement (BAD), BBOXX accélérera ses opérations dans les provinces du Kivu, de l’Ituri et de la Tshopo.
La source revele que le gouvernement avait signé avec l’entreprise BBOXX en début 2020, un mémorandum visant à apporter de l’énergie à 10 millions de personnes à l’horizon 2024.
«Nous avons des résultats prouvés en République démocratique du Congo. Alors que nous entamons la prochaine phase de nos ambitions d’expansion, nous mettrons ces fonds à profit pour transformer plus de vies en nous appuyant sur les potentiels inexploités en termes d’accès à une énergie propre », a déclaré le fondateur et directeur exécutif de BBOXX, Mansoor Hamayun.
Selon ses propres dires, des statistiques produites par la Banque mondiale indiquent que la République démocratique du Congo a consommé 389 kg d’équivalent du pétrole en 2014, soulignant que l’intensité énergétique du pays est de 21. Seul, 5.4% de l’énergie utilisée provenait des fossiles. Le rapport Système d’Information énergie 2010 établie par la centrale nationale des employés (CNE), la biomasse représente 95 % du bilan énergétique global de la RDC.
Destruction de 400.000 hectares de forêt chaque année
En ce qui concerne la demande en biomasse énergétique domestique, elle est de 45 millions de m3 de bois par an, responsable de la destruction de 400.000 hectares de forêt chaque année.
En 2017, les études menées par la Banque mondiale indiquent, par ailleurs, que seuls 19,1% de la population de la RDC avait accès à l’électricité. La consommation par habitant étant de 109 KWh contre 170 KWh en 1989, cette électricité est fournie à 95% par les énergies renouvelables.
Elles soulignent aussi que les statistiques font état d’une grande disparité dans l’accès à l’électricité justifiée du fait que 50 % des habitants de la ville y ont accès contre seulement 5 % dans les campagnes.
Pour rappel, sur une puissance installée de 2400 MW, seuls 1281 MW sont opérationnels, alors que les barrages Inga 1 et Inga 2 sur le fleuve Congo (construit respectivement en 1972 et 1982) devaient fournir 1.770 MW (351 pour Inga 1 et 1424 pour Inga 2) d’énergie. Mais suite au problème de maintenance, ils ne fournissent dans les faits que 1000 MW de puissance. Selon la Société nationale d’électricité (SNEL), la capacité installée n’est utilisée qu’à 30%. ACP/FNG/ZNG/Cfm/Thd