Projet « Kin-Elenda » : construction de trois avenues dans une commune de Kinshasa

Kinshasa, 09 juillet 2024 (ACP).- Le lancement de construction en béton armé de trois avenues (5,8 km) pour la lutte contre les érosions et les inondations à Kisenso, au nord-est de Kinshasa, en  République démocratique du Congo, a eu lieu mardi au cours d’une cérémonie présidée par le ministre des Infrastructures.

« Nous procédons ce jour au lancement des travaux de construction de trois avenues dans la commune de Kisnso à savoir les avenues Mulele, Mazout et Nsau,(5,8km) et des collecteurs adjacents en vue de lutter contre les érosions et les inondations dans cette entité administrative », a déclaré Alexis Gisaro Muvunyi, ministre d’Etat en charge des Infrastructures et travaux publics.

Il a fait savoir que ces travaux s’inscrivent dans le cadre du projet Kin-Elenda financé à hauteur de 500 millions des dollars américains par la Banque Mondiale. .

Les travaux de Kisenso sont exécutés par une entreprise chinoise CHFEC pour un coût de 23.545.196,02 USD pour le premier contrat et de 2.181.536,536 Usd pour le deuxième.

Ils visent à désenclaver la commune de Kisenso des communes de N’Djili et Mont-Ngafula selon la vision du Chef de l’Etat consistant à doter les communes oubliées dans les différents programmes des infrastructures de connexion et d’adduction en eau potable.

« Nous allons construire 12.000 km des routes asphaltées. La vision du chef de l’Etat vise à travers ce projet à interconnecter les chefs-lieux des provinces sur l’ensemble du territoire national », a-t-il précisé.

Selon le ministre des Infrastructures, « il s’agit également de construire à travers la ville de Kinshasa des ouvrages de drainage. A N’Djili,  l’avenue Luemba, des bâtiments, d’une usine de traitement d’eau potable à N’Djili et un stade seront construits dans le cadre de ce projet multisectoriel. Dans la commune de N’sele la route Mfusu est prise en compte».

Gisaro Muvunyi a ajouté que le gouvernement a « prévue aussi la construction des bâtiments de l’Institut national de préparation professionnelle (INPP) à Maluku, d’un bâtiment à Gombe, la construction d’une station à Funa dans la commune de Limete ; la protection de la sous station de la Société nationale d’électricité (SNEL), sans compter la finalisation des travaux de l’usine de Ngaliema de 330.000 m3 ».

Il rappelé dans ce cadre des travaux de la rocade de Kinshasa qui part de Mbudi à Mont-Ngafula jusqu’à Kimbaseke en passant par Lemba et N’Djili, avant d’annoncer le lancement des travaux sur la route nationale no1, une route de souveraineté qui relie la partie Ouest (Muanda) dans la province du Kongo centrale à celle de l’Est par Sakania dans la province du Haut Katanga.

Appel à la protection des ouvrages

Le ministre Gisaro a, par ailleurs appelé la population à protéger les ouvrages construits et  ceux en construction afin de se préserver des conséquences collatérales liées aux inondations et  érosions.

« Nous ne devons pas confondre les caniveaux des poubelles. Nous devons bannir ces mentalités afin de préserver le gouvernement de l’emploi double des finances », a-t-il martelé.

Sur demande de la population, le ministre a promis de s’impliquer dans la recherche de financement pour la construction de l’avenue renaissance jadis prévue dans le cadre du financement de la Banque arabe pour le développement de l’Afrique.

« Je ne laisserai pas les ministres des Finances et celui du Budget tranquille si nous n’obtenons pas  le financement pour la construction de la route en question », a soutenu Gisaro.

A la Cellule Infrastructures qui pilote le projet, il a demandé un suivi rigoureux, le respect de la qualité et délai d’exécution.

«  Si les travaux ont une durée d’une année, ils doivent être achevés dans le délai d’une année », a dit le ministre.

Les efforts de la mise en œuvre du projet Kin-Elenda salués

 Le Directeur des opérations de la Banque mondiale

Pour sa part, Albert Zeufack, directeur des opérations à la Banque mondiale a salué   les efforts déployés par la Cellule infrastructures qui est le comité technique pour la mise en œuvre du projet Kin-Elenda.

«  La banque mondiale saisie cette opportunité pour saluer les efforts fournis par l’équipe technique de la RDC dans la mise en œuvre de ce projet », a déclaré Albert Zeufack, directeur des opérations à la Banque mondiale.

Cette équipe technique, a-t-il dit, a la responsabilité de la gouvernance, et la Banque mondiale n’est là que pour les  assister.

Cependant, le lancement de ces travaux est la concrétisation de la volonté de son institution d’accompagner le gouvernement  dans l’impact de développement du projet.

« Kin Elenda est un partenariat qui vise à orienter le financement de notre institution vers les projets ayant un impact direct, sensible et mesurable sur la population », a dit M. Zeufack.

Il rappelé que l’année dernière, la Banque mondiale a participé à l’inauguration de la première phase de l’usine de traitement d’eau potable de Binza Ozone d’une capacité de 110.000 m3, par jour financé par ce même projet Kin-Elenda. Les travaux des constructions de la deuxième et troisième phase de cette usine ainsi que les travaux de réhabilitation de la station de traitement d’eau à N’djili se poursuivent normalement.

 Selon lui, la Banque mondiale se rassure par ces activités de la concrétisation progressive des efforts des équipes des projets à travers la cérémonie de ce jour de lancement officiel des travaux de lutte contre les érosions, et les inondations ainsi que ceux de l’aménagement des voiries des avenues Mulele et NSau dans la commune de Kisenso.

 Il a soutenu que  cette commune bénéficiera également d’un investissement de réseau d’eau potable pour connecter plus de ménages.

 M. Albert Zeufack a reconnu qu’avec une croissance démographique rapide, les villes congolaises et les effets du changement climatique, les catastrophes naturels sont devenues multiformes. Les effets combinés des inondations, des glissements des terrains et des érosions dans les zones urbaines de la RDC et le besoin de relèvement dépassent ces dernières années 2 milliards de dollars américains annuellement.

 Les pertes qui en résultent ont eu un impact significatif dans l’accentuation de la pauvreté, car elle touche souvent les ménages vulnérables.

 Cependant, les investissements ne seront jamais suffisants pour suivre le rythme de l’urbanisation à moins que la politique et les institutions suivent le même dynamisme que la croissance urbaine qui est un défi énorme.

Dans cette perspective des travaux, Albert Zeufack, a laissé entendre que le portefeuille des engagements de la Banque mondiale s’élève actuellement à 9 milliards de dollars américains pour la RDC.

 A cet effet, il a souligné que pour que ces engagements contribuent à améliorer la situation de la population congolaise, il faut renforcer la gestion et accélérer la mise en œuvre des projets de développements. « Nous prions ceux et celles qui sont impliqués dans la gestion des projets du développement, ce projet qui a un impact sur la vie des Congolais au quotidien, nous les prions de faire avancer la mise en œuvre des projets et de ne ménager aucun effort dans leur gestion et bonne gouvernance afin que ce portefeuille puisse positivement impacté la vie des populations de Kisenso de Kinshasa et de toute la République démocratique du Congo », a-t-il conclu.

 Le bourgmestre de la commune de Kisenso a remercié le gouvernement pour son implication dans l’amélioration des conditions de vie de la population.

  ACP/C.L.

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