Projet Kin–Elenda : un atelier pour la revue à mi-parcours au Kongo central

Kinshasa, 02 septembre 2023 (ACP).- Un atelier préparatoire de la revue à mi-parcours du projet Kin-Elenda a été ouvert à Zongo dans la Province du Kongo Central en RD. Congo en vue de proposer, un recadrage du projet qui permettrait d’obtenir les résultats escomptés, a appris l’ACP vendredi du ministère des Infrastructures.

« Trente experts,  appartenant aux cinq agences d’exécution du projet Projet Kin-Elenda, à savoir la Cellule Infrastructures (CI) du Ministère des Infrastructures et travaux publics, de la Cellule des Projets Eau (CEP-O) et de l’Unité de Coordination et de Management des projets (UCM) du Ministère des Ressources Hydrauliques et Électricité, de la Cellule de Développement Urbain de la Ville de Kinshasa (CDUK) et de l’Institut National de Préparation Professionnelle (INPP), se livrent à une profonde réflexion sur le déroulement des activités du projet, en faisant ressortir les diverses pesanteurs susceptibles de compromettre l’atteinte des objectifs du projet », a-t-on lu dans un communiqué de la cellule Infrastructures du ministère des Infrastructures reçu vendredi à l’ACP.

Et d’ajouter : « l’objectif de cet exercice consiste à proposer, en tenant compte du volume d’activités restant, du délai et des ressources disponibles, un recadrage ou redimensionnement du projet qui permettrait d’obte.nir les résultats escomptés ».

Prévue en octobre prochain, la revue à mi-parcours bénéficie de l’appui des Conseillers des Ministres des ITP, des Ressources Hydrauliques et Électricité, de l’Urbanisme et Habitat, ainsi que de l’expertise d’un Consultant international.

Les participants ont eu à échanger au cours de la première journée sur le montage institutionnel, l’assainissement (Gestion des déchets solides et liquides), Volet Énergie, infrastructures de proximité, aménagement des Places publiques deux ans et demi après l’entrée en vigueur des Accords de financement.

Selon ce communiqué, les instances majeures du pilotage ne sont pas encore opérationnelles, les discussions sur le montage institutionnel ont accaparé la majeure partie de la première journée.

Il a tenu à préciser que, le montage institutionnel du projet a prévu un Comité d’Orientation Stratégique (COS) coprésidé par les ministres des Infrastructures et celui de l’Urbanisme et Habitat, un Comité de Pilotage Opérationnel présidé par le Gouverneur de la Ville/Province de Kinshasa, trois agences fiduciaires (CI, CEP-O, UCM,) et deux agences techniques (CDUK, INPP).

De l’accord de financement

Cette décision n’avait pas rencontré l’assentiment de la Banque mondiale au motif que certaines dispositions de l’arrêté interministériel étaient contraires à l’esprit et aux termes des Accords de financement signés entre le Gouvernement de la RD Congo et la Banque mondiale. 

Pour la Banque, les ministres de tutelle ne devraient pas s’interférer dans la nomination du personnel du projet et le suivi de la passation des marchés. Devant cette situation, une note d’éclaircissement sur les dispositions incriminées avait été adressée au mois d’avril 2023 à la Banque par le ministre des Finances, signataire des Accords de financement et Gouverneur-Pays.

La Note recadrait les choses mais cela devait être repris dans l’arrêté interministériel. C’est à niveau que les choses se tassent puisque le nouveau document tarde, a précisé le communiqué.

Cette situation a eu comme conséquence, à savoir le retard dans la mise en place des instances de pilotage et au niveau politique la privation d’espace d’expression par excellence pour mieux faire entendre ses préoccupations auprès des autorités politiques et  du bailleur de fonds qui est la Banque mondiale.

Par ailleurs, plusieurs problèmes qui auraient pu trouver des solutions avec l’appui du COS sont restés pendants. C’est le cas du contrat de performance que doit signer la REGIDESO avec le projet, conditionné par le payement sous forme d’un Ordre de paiement permanent, des arriérés dus à la REGIDESO par l’Etat pour la consommation d’eau par des institutions publiques.

Cette dernière est une condition de décaissement pour le démarrage des travaux du troisième module du Complexe industriel de traitement d’eau potable d’Ozone/Ngaliema. Un autre problème qui aurait pu trouver une solution, c’est le manque de « foncier » qui jusqu’à ce jour ne rassure pas, dans le cadre du volet « Gestion des déchets solides« ,  le projet sur l’érection des déchetteries et des quais de transfert,  la protection du site et la sécurisation de la réserve foncière du Centre d’enfouissement Technique de Mpasa. 

Devant cette situation, l’atelier a recommandé une feuille de route avec la rédaction d’un nouveau projet d’arrêté interministériel et d’un mémo explicatif à l’endroit des Ministres des Finances, des ITP et de l’Urbanisme et Habitat, sur les conséquences néfastes, pour le projet et la Ville de Kinshasa, de l’absence des instances politiques de pilotage du projet. ACP/Kayu

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