Kinshasa, 29 juillet 2022 (ACP).- Trois plateformes de la société civile agricole et environnementale ont rendu publiques leurs contributions au document de la politique agricole durable (PAD) de ce secteur en cours d’élaboration, en vue de s’assurer du suivi de la prise en compte de leurs désidératas, au cours d’une conférence animée conjointement entre les trois parties jeudi à Kinshasa.
Ces organisations, par le biais du chargé des programmes et de plaidoyer de CONAPAC, Simplex Kambale Malembe, ont recommandé à cette occasion, sur base de la forme du document de la politique agricole durable (PAD), de décliner les axes et les orientations par pallier sous forme de théorie de changement afin de permettre aux parties prenantes de suivre et d’évaluer l’évolution à l’horizon 2030 ou 2050.
A cet effet, elles ont demandé au ministère de l’Agriculture d’intégrer les éléments et les analyses faites dans d’autres documents de politiques, concernant notamment les décennies de l’agriculture familiale et les zones économiques spéciales, avant de préciser le champ d’application de l’agriculture et d’apporter des améliorations en se référant aux observations de leur note de contributions.
Concernant le contenu de la PAD, les représentants de la société civile de ces deux secteurs ont enjoint le Gouvernement de faire un effort de garder l’esprit de la loi étant donné que les concepts sont utilisés parfois à tort et à raison, en vue d’harmoniser les différentes significations et contextes contenus dans ledit document.
Les attentes des acteurs
Ces acteurs s’attendent voir intégrer dans la PAD, les orientations agricoles de la RDC liées aux trois types de l’agriculture telle que prévues par les différentes lois de la République, tout en prenant en compte les principes du processus relatif à la réduction des émissions de gaz à effet de serre dues à la déforestation et à la dégradation des forêts (REDD).
Ils ont demandé au gouvernement d’accorder, lors de cette phase d’élaboration de la politique agricole, une attention particulière aux producteurs et productrices de type familial, constituant la majorité de la population au sein des communautés locales et autochtones engagées dans le secteur agricole.
Selon ces experts, il est nécessaire de faire une cartographie des terres dégradées et des zones savanicoles dans chaque province pour le développement de nouvelles plantations et d’intégrer dans le document des zones géo- climatiques et les bassins de production.
Les approches « zéro déforestation » et d’autres techniques progressistes telles que « zéro labour » et « zéro brulis » ont été également recommandées dans l’activité.
A l’issue du Forum pour l’adoption du document de PAD, organisé du 1er au 02 juillet courant par le ministère en charge de l’Agriculture, en collaboration avec le Fonds des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) qui l’accompagne dans cette réforme, le ministre de ce secteur, Désiré M’zinga Birihanzi avait suggéré la prise en compte de différentes parties prenantes sans exclusion, rappelle-t-on.
La Confédération nationale des producteurs agricoles (CONAPAC), de l’Initiative Africaine pour l’huile de palme durable (APOI- RDC) et du Groupe de travail Climat et Réduction des émissions de gaz à effet de serre dues à la déforestation et à la dégradation des forêts (GTCR-R) sont les trois plateformes de la société civile agricole et environnementale qui ont pris part à ladite conférence. ACP/MKH/ODM/JLL/CDN