Kinshasa, 23 octobre 2023 (ACP).- Un appel au changement dans la consommation de la production agricole a été lancé aux associations paysannes, par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), en marge de la journée mondiale de l’alimentation célébrée lundi à N’Sele à Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC).
« Il faut changer la manière dont nous cultivons et consommons notre production agricole. Chacun d’entre nous peut contribuer à sauvegarder l’avenir de notre alimentation.
Ne laisser personne de côté. Une meilleure production, une meilleure nutrition, un meilleur environnement et une vie meilleure », a déclaré le représentant de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’agriculture (FAO/RDC), Aristide Ongone Obame.
Il a, à cet effet, exprimé l’engagement de l’agence onusienne à travailler avec le gouvernement, en collaboration avec toutes les parties prenantes, pour s’assurer que personne ne soit laissé pour compte en privilégiant l’eau dans les politiques et la planification des différents secteurs.
M. Ongone a souligné que l’eau est essentielle à la vie et constitue un moyen de subsistance, car, elle réduit la faim et la pauvreté en réalisant tous les Objectifs du développement durable (ODD).
Le thème retenu pour la célébration de cette journée est : » l’eau, c’est la vie, l’eau nous nourrit. Ne laisser personne de côté« .
Ce choix n’est pas anodin, a-t-il dit, ajoutant que l’objectif principal étant de faire prendre conscience au monde de l’importance d’une gestion rationnelle de l’eau.
Il a rappelé, à cet effet, qu’à l’heure actuelle, plus d’un tiers de la population mondiale n’a toujours pas accès à l’eau potable.
Il s’agit des vulnérables, de petits exploitants agricoles, en particulier les femmes, les jeunes, les populations autochtones, les migrants et les réfugiés.
Au regard de cette situation, les agences des Nations unies ont appelé toutes les parties prenantes à exploiter le pouvoir de la science, de l’innovation, des données et de la technologie pour produire plus, avec moins des moyens, a fait savoir le représentant de la FAO.
Satisfaire 9 milliards d’habitants d’ici 2050 grâce à l’agriculture
Au sujet des activités en rapport avec l’agriculture, M. Ongone Obame a indiqué que cette dernière est confrontée à la difficile tâche de satisfaire d’ici à 2050, une population estimée à 9 milliards d’habitants. Il faudra, a-t-il dit, plus d’eau pour obtenir le surcroît de production requise, estimée à 60%.
« Ainsi, les activités de la FAO dans le domaine de l’eau visent à garantir une utilisation de l’eau agricole plus efficace, équitable et respectueuse de l’environnement », a relevé Ongone Obame.
Il a laissé entendre qu’en RDC, les activités des agences du système des Nations-Unies et leurs partenaires, notamment dans le domaine agricole, piscicole, ou encore forestier sont tributaires de l’approvisionnement en eau.
C’est dans ce cadre que son organisation a remis des engins, intrants aux associations paysannes, notamment les motoculteurs, vanneuses), intrants et vivres à titre symbolique pour améliorer leur production.
Prenant la parole au nom de ses paires, le président de la coopérative des riziculteurs de Kingabwa (Cooperking), Lunge Ntumba Jérôme, a remercié la FAO, pour avoir facilité l’acquisition de ces engins qui pourront aider à exploiter les champs et augmenter les productions. Ces remerciements sont également adressés à l’ambassade du Royaume de Belgique pour le financement de ces outils.
Les bénéficiaires ont pris l’engagement de produire, en quantité, et qualité les produits comme le riz bio pour l’autosuffisance alimentaire en cette denrée dans la ville de Kinshasa.
Les bénéficiaires sont, entre autres, l’association des riziculteurs de Kingabwa (APARKING); association des paysans riziculteurs et maraichers de Masina rail; Union des clubs Dimitri (UCDI); association des paysans riziculteurs et maraichers de Mikonga 2. ACP/