Kinshasa, 25 septembre 2023 (ACP).- Un atelier sur la chaîne de valeur en République démocratique du Congo pour l’extraction des matières premières de raffinage, de transformation jusqu’à la production de la batterie des véhicules électriques, a été ouvert lundi à Kinshasa, a appris l’ACP lundi de source officielle.
« Le challenge pour nous congolais consiste à changer ce paradigme et de mettre en place en RDC, une chaîne de valeur qui ne s’arrête pas à la seule extraction des matières premières mais qui en assure dans les frontières nationales, le raffinage et la transformation jusqu’à la production des batteries et véhicules électriques », a déclaré le ministre des Finances Nicolas Kazadi à l’ouverture de ces assises, au nom de son collègue de l’industrie Julien Paluku.
L’objectif de ces assises est de faire un partage d’expérience entre les experts des deux parties dans le domaine de la mise en œuvre de la chaîne de valeur des batteries, et une mise en œuvre de partage d’expérience, mais aussi de mettre les bases d’une bonne collaboration.
Cet atelier de deux jours, soit du 25 au 26 septembre courant, est organisé par le conseil congolais de la batterie (CCB), en collaboration avec le département d’Etat Américain sous le thème : « atelier sur la chaîne de valeur ».
Le ministre Nicolas Kazadi a précisé que ce projet dispose de nombreuses fenêtres d’opportunités qui vont permettre au pays de jeter des passerelles de collaboration dans l’industrialisation du continent.
Pour le directeur général du conseil congolais de la batterie, Denis Lecouturier, cette structure est chargée de mettre en place les chaînes de valeurs de la batterie en RDC.
« Puisque jusqu’ici, nous nous limitons à faire des extractions minières et les produits sont transformés à l’étranger du début de l’étape jusqu’à la transformation des batteries, alors que le faire surplace au Congo serait de rajouter de la valeur et créer de la richesse au pays », a-t-il dit.
M. Denis Lecouturier a également fait savoir que l’idée est d’attirer en RDC, les investisseurs étrangers dans le domaine de la transformation de pool minier dans les meilleures villes possibles.
« Nous avons la mission de développer la chaîne de valeur de la batterie électrique au Congo à partir des minerais que nous produisons ici, et au lieu de l’exporter, nous voulons le transformer localement et ça demande beaucoup d’investissement et c’est tout un projet », a-t-il renchéri, expliquant que le CCB est un établissement public créé par ordonnance présidentielle.
« Nous sommes chargés de mettre en place les chaînes de valeurs de la batterie en RDC puisque jusqu’ici, nous nous limitons à faire des extractions minières et les produits sont transformés à l’étranger du début de l’étape jusqu’à la transformation de la batterie, alors qu’on peut le faire au Congo. Ça permettrait de rajouter de la valeur et de créer la richesse au Congo », a-t-il fait savoir.
« Il n’y a pas des limites, nous attendons les partenaires extérieurs et intérieurs pour des collaborations gagnant-gagnantes avec la RDC », a indiqué M. Denis Lecouturier.
Selon la vice-présidente et directrice de « Center for critical minerals strategy » (SAFE), Abigail Wulf, son centre est une organisation qui s’occupe des minerais aux USA.
Ces assisses ont pour but d’expliquer et d’aller dans les détails de l’accord signé entre la RDC, la Zambie et les USA, pour créer une chaîne des valeurs de la batterie qui soit durable et sûre, a laissé entendre Mme Wulf.
Pour que le Congo ne se limite pas aux extractions, l’organisation SAFE travaille avec le CCB en recourant aux experts de deux parties pour permettre à la RDC d’atteindre la phase de la transformation des minerais utiles à la fabrication des batteries.
Le CCB a pour mission d’identifier des partenariats pour attirer des investisseurs, de promouvoir l’innovation dans le secteur des batteries électriques et de développer des technologies de transformation des minerais stratégiques qui entrent dans la fabrication de ces dernières. ACP/