Kinshasa, 23 janvier 2023 (ACP).- La République démocratique du Congo (RDC) est comptée parmi le top dix des 10 pays africains devant enregistrer une croissance annuelle de plus de 6%, soit 6,8% en 2023 et 2024, a souligné un rapport de la Banque africaine de développement (BAD).
« Le tableau statistique de la BAD relève que ces pays devront enregistrer une croissance à plus de 6% en moyenne par an durant ces deux années, respectivement à 12,9% pour la Lybie, 9,6% pour le Niger, 9,4% pour le Sénégal, 7,9% pour le Rwanda, 7,1% pour la Côte d’Ivoire, 6,8% pour la RDC, 6,5% pour le Mozambique, 6,4% pour le Benin et la Gambie ainsi que 6,3% pour le Togo », a écrit le rapport de la BAD sur « performance et perspectives macroéconomique de l’Afrique », publié le week-end.
Ledit rapport a relevé que la croissance du PIB réel moyen de l’Afrique a ralenti à 3,8% en 2022, contre 4,8% en 2021 traduisant une conjonction de facteurs défavorables dont la multiplication des impacts du changement climatique, la persistance des risques liés à la Covid-19 en Afrique et dans le monde, les répercussions des tensions géopolitiques dues à l’augmentation des conflits russo-ukrainien.
Nécessité de la prise des mesures audacieuses des politiques monétaires, fiscales et structurelles
Le rapport a préconisé, à cet effet, une série des mesures audacieuses dans les domaines politique, monétaire, fiscal et structurel devant permettre de pallier aux éventuels effets de la hausse de l’inflation et de la morosité de la croissance dus à plusieurs facteurs socio-économiques.
Il a cité, entre autres, les taux d’intérêt élevé, les conflits régionaux, les risques politiques liées aux élections, et le resserrement des conditions financières mondiales exerçant une pression sur les monnaies nationales africaines.
Parmi ces mesures, figurent une coordination efficace des actions budgétaires et monétaires afin d’optimiser les résultats d’une intervention politique ciblée pour maitriser l’inflation et les pressions budgétaires, un renforcement de la résilience par la stimulation du commerce intra-africain en particulier dans le domaine des produits manufacturés, afin de protéger les économies de la volatilité des prix des matières premières.
Il s’agit, en outre, d’une accélération des réformes structurelles pour renforcer les capacités de l’administration fiscale et les investissements dans la digitalisation et la gouvernance électronique ce, afin d’améliorer la transparence, de réduire les flux financiers illicites ainsi que d’accroître les ressources nationales.
Cette première édition du rapport : « performances et perspectives macroéconomiques de l’Afrique », est une nouvelle publication de la BAD qui paraitra deux fois par an, soit au premier et au troisième trimestre en vue de permettre aux décideurs, investisseurs internationaux et autres partenaires au développement de faire une évaluation à jour et fondée sur les données probantes des dernières performances macroéconomiques du continent et ses perspectives dans un contexte d’évaluation dynamique de l’économie mondiale. ACP/ KHM/ODM/KMT