Kinshasa, 6 mai 2025(ACP). – Une Task-force a été mise en place mardi à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, par les parties prenantes en vue de la finalisation de la stratégie nationale de développement d’irrigation dans le pays, à la clôture de l’atelier organisé dans la capitale.
« Nous avons mis en place une Task-force regroupant des experts des ministères sectoriels pour la finalisation du projet de formulation de la stratégie nationale de développement d’irrigation en République démocratique du Congo », a déclaré l’Ir Kingonzi Kambwa, directeur à la Direction des terres agricoles et maîtrise de l’eau au ministère de l’Agriculture et sécurité alimentaire.
Il a indiqué que cette Task-force, composée de 15 experts dont 8 du ministère de l’Agriculture et sécurité alimentaire et 7 d’autres ministères, a pour mission d’accompagner le projet dans son élaboration finale. Elle poursuit comme objectifs de renforcer la capacité de ses membres dans trois thématiques: gestion de l’eau, système d’information géographique et effets des études d’impacts sociaux et environnementaux; d’effectuer de descente sur le terrain pour la collecte des données dans les provinces à haute potentialité d’irrigation.
L’ingénieur Kingonzi a salué le travail abattu par les participants qui à travers le groupe de travail institué, ont pu faire des propositions pertinentes et enrichissantes pour permettre au pays d’avoir un document stratégique dans le secteur d’irrigation. Il a souligné que les axes prioritaires ainsi définis par les experts permettent d’améliorer la productivité et la production agricole en RDC, de faire du Congo-Kinshasa un grenier agricole.
« Avec la mise en oeuvre de la promotion de l’irrigation de différentes cultures dans les provinces, on peut changer la tendance en produisant plus, en nourrissant la population locale et aussi en exportant vers l’étranger », a-t-il dit. M. Kingonzi a saisi l’occasion pour remercier la FAO pour son appui technique et financier, avant de lancer un appel à d’autres partenaires au développement pour emboîter le pas de cette organisation du système des Nations unies. Il a fait savoir qu’après l’élaboration de ce document stratégique, il faut le mécanisme de mise en œuvre, la vulgarisation du document et des projets pilotes; ce qui nécessite l’implication des autres partenaires comme la Banque mondiale, la Banque africaine de développement et FIDA pour qu’ensemble on puisse améliorer le secteur agricole en accroissant la production par l’entremise de l’irrigation.
Satisfaction de la FAO

Les participants
Par ailleurs, M. Oumar Ndiaye, consultant sous-régional, s’est dit satisfait de résultats engrangés à l’issue des travaux. « Les résultats ont été largement atteints parce que les travaux ont permis d’avoir une ébauche de la stratégie nationale de développement d’irrigation en RDC », a-t-il affirmé. M. Ndiaye a reconnu que la commission mise en place sur base des travaux du groupe de travail, devra s’employer pour offrir une “squelette” de ce document. Il a précisé que la commission constitue une représentation des acteurs majeurs intervenants dans le secteur d’irrigation. « Il s’agit donc des praticiens qui par leurs compétences et connaissances, permettront d’avoir un document », a-t-il souligné.
L’accompagnement réitéré de la FAO
Le consultant sous-régional a réitéré l’accompagnement de la FAO dans le processus d’élaboration de ce document stratégique. « Il faut compter totalement et pleinement sur l’appui de la FAO car elle accompagne la RDC depuis des années notamment dans le secteur de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et dans le cadre de cette initiative, elle va aussi l’accompagner jusqu’à la fin du processus », a assuré M. Oumar Ndiaye.
Il a ajouté qu’après l’élaboration effective de la stratégie nationale, il sera question de quantifier l’ensemble des investissements dont le secteur aura besoin et à ce point, l’Organisation du système des Nations unies va travailler main dans la main et en étroite collaboration avec la RDC pour essayer de mobiliser les ressources financières requises afin d’opérationnaliser ce plan d’actions.
Cet atelier de deux jours, soit du 5 au 6 mai, a eu comme objectif principal d’informer les parties prenantes sur le contenu du projet, les priorités d’intervention et la stratégie de mise en œuvre ainsi que la mobilisation pour la mise en œuvre. ACP/