Kinshasa, 27 juin 2023 (ACP).- L’inauguration sur l’ensemble du pays de près de 25 mini-centrales solaire et hydroélectrique est prévue aux mois d’août, septembre et octobre de l’année en cours par l’Agence nationale de l’électrification et des services énergétiques en milieux rural et périurbain (ANSER), a annoncé mardi son directeur général au cours d’un atelier à Kinshasa en République démocratique du Congo
« A partir du mois d’août, septembre et octobre, il y aura l’inauguration sur l’ensemble du pays de 20 à 25 mini-centrales solaire et hydroélectrique. Ce n’est qu’un échantillon, car les besoins du pays sont immenses. Nous voulons qu’après l’inauguration qu’il y ait des entreprises qui feront l’exploitation, la maintenance et même l’extension », a déclaré le directeur général de l’ANSER, Idesbald Chinamula, au cours d’un atelier de trois jours.
Ouverts par le ministre d’État en charge de Développement rural, François Rubota Masumbuku, ces travaux sont placés sous le thème : « Stimuler le marché de l’électricité en RDC pour l’essor des zones rurales et périurbaines »
Il a souligné que le but poursuivi à travers cette rencontre est de passer en action étant donné que le gouvernement réalise beaucoup de projets pour l’électrification rurale. « Cela fait trois ans depuis qu’ANSER existe, nous fonctionnons sur base du budget de l’Etat qui nous permet de mettre en place les premiers investissements. Aujourd’hui, l’Etat a devancé le privé alors que le secteur est libéralisé. Nous voulons montrer que ces investissements sont porteurs, le marché y marche, fonctionne bien afin de pousser les partenaires privés à investir », a-t-il précisé.
Le développement rural intéressé par le marché de l’électricité
« J’aimerais vous dire combien je suis intéressé par le marché de l’électricité parce que dans le cadre de développement rural, l’électricité est importante. A l’occasion donc, de cet atelier organisé par Anser, les initiatives du gouvernement en faveur du développement a connu quelques avancées incontestables dans une approche de développement de ses entités territoriales. Cette approche a révélé que la RDC, notre patrimoine, est restée rurale à 70%’ », a soulevé le ministre d’État, ministre du développement, François Rubota Masumbuku.
Et d’ajouter : « Ainsi, l’intégration de la dimension rurale au cœur des enjeux croisés et multiformes du développement de notre pays s’impose comme la condition nécessaire de leur réussite. C’est aussi l’occasion de reconnaitre l’esprit managérial du président de la République, Félix Tshisekedi, en mettant en place le service ‘’Anser’’, à qui revient la mission de l’électrification rurale suivant les prescrits de la loi sur la libéralisation de ce secteur ».
La réforme du secteur de l’électricité intervenue en 2014 n’a pas donné les résultats escomptés
« Force est de constater que la réforme du secteur de l’électricité intervenue en 2014 n’a pas donné les résultats escomptés, en terme de développement des infrastructures de production, de transport et de distribution de l’électricité et le taux de desserte d’électricité demeure très bas pour un pays détenant un potentiel économique enviable », a déclaré le ministre des ressources hydrauliques et électricité, Olivier MWENZE
Il a, en même temps, souligné que dans le but d’étendre le développement sur l’ensemble du pays, le gouvernement de la RDC a, par l’élaboration et la mise en œuvre de son programme de développement local de 145 territoires concentré des efforts de manière inédite pour assurer le développement à la base.

« Le secteur privé est ainsi mis à profit pour l’exécution de différents projets relatifs à la construction des ouvrages énergétiques, de même que pour la gestion desdits ouvrages. Il s’agit d’ouvrir la porte aux investissements privés afin d’inciter ce secteur à intervenir en collaboration avec l’Etat dans le marché de l’électricité en milieux ruraux et périurbains », a-t-il affirmé.
La RDC s’est engagée en 2019, par la voix de son président, Félix Tshisekedi, d’accélérer l’accès à l’électricité aux Congolais tant en milieux ruraux et périurbains que dans les villes. En effet, l’objectif visé pour la période 2021-2025 est de faire passer d’un taux d’électrification de 15% à 30%, en réduisant autant que possible la forte distorsion longtemps observée entre les villes (35%) et les zones rurales (1%) et périurbaines (moins de 5%).
Cette rencontre qui a connu également les interventions du gouverneur de la province de la Mongala, du directeur de cabinet du ministre du plan, représentant le ministre et de la représentante du « Global energy alliance for people and planet » (GEAPP), vise à consulter les parties prenantes du secteur sur la stratégie-pays et ses instruments opérationnels pour le développement du marché de l’électricité en faveur des zones rurales et périurbaines de la RDC et mobiliser les PTF ainsi que le secteur privé pour porter cette cause nationale. ACP/