RDC : la culture d’ananas, une voie pour chasser la pauvreté (un ingénieur agronome)

Kinshasa, 16 juin 2023 (ACP).- La culture d’ananas constitue une voie pour chasser la pauvreté et une grande source des revenus financiers, en République démocratique du Congo, eu égard à la densité des rejets par hectare a déclaré vendredi à l’ACP, un ingénieur agronome phytotechnicien.

« La densité (nombre d’arbres) des rejets d’ananas varie de 31.000 à 75.000 arbres par hectare, selon les objectifs de rendement de l’agriculteur », a fait savoir l’ingénieur Alphonse Mutumba, précisant que le prix d’un ananas sur les marchés de la ville de Kinshasa varie entre 1000 FC et 5000 FC la pièce. « Si un cultivateur vend 31.000 ananas à 1 dollars la pièce à la première récolte, il aura 31.000 dollars », a-t-il précisé, ajoutant que la terre est une banque sûre.

Selon l’ingénieur Mutumba, le temps nécessaire pour avoir un ananas est généralement compris entre 10 et 14 mois au minimum et 28 mois au maximum pour que le fruit soit comestible.

Il a relevé que la culture de cette denrée en République démocratique du Congo est presque non exploitée, malgré les nombreuses opportunités qu’elle présente. Cette culture reste sans encadrement approprié et se réalise dans l’informelle dans la plupart des territoires du pays, particulièrement dans celui de Tshela, dans la province du Kongo Central.

S’agissant du rendement de la culture d’ananas, l’ingénieur Mutumba a souligné que l’ananas donne un fruit par plante, mais il peut donner deux à trois fruits s’il produit deux à trois branches.

Alphonse Mutumba a appelé à cette occasion, le gouvernement à mettre sur pied, une politique d’encadrement des producteurs de la filière car, a-t-il ajouté, jusqu’à ce jour, la filière n’est que représentée par le paysannat.

Le manque d’industries agroalimentaires, des voies des dessertes agricoles ainsi que l’absence des subventions, constituent des obstacles pour la promotion de cette culture, a-t-il conclu. ACP/CL/May

Fil d'actualités

Sur le même sujet