RDC : « La faible transformation minière au niveau local, un frein au développement économique » (secrétaire général académique)


Kinshasa, 02 juin 2025 (ACP).-  La faible transformation industrielle locale des ressources minières de la  République démocratique du Congo a été identifiée comme un frein majeur au développement économique durable et inclusif, selon le secrétaire général académique de l’Université Révérend Kim lors d’une conférence, a appris l’ACP lundi de source universitaire.

« La faible transformation industrielle locale demeure un frein majeur au développement économique durable de la RDC. Pour tirer pleinement parti de ses ressources minérales, le pays doit accélérer l’industrialisation locale, diversifier son économie et améliorer le climat des affaires afin d’attirer les investissements nécessaires à la création de chaînes de valeur compétitives », a déclaré Papy Ferdinand Kimuanga Eyambo, secrétaire général académique de l’université révérend Kim, lors d’un café économique.

Selon lui, la diversification économique est aujourd’hui une priorité stratégique pour la RDC afin de réduire sa forte dépendance au secteur minier, qui reste vulnérable aux fluctuations des prix internationaux et limite la résilience de l’économie nationale. Papy Ferdinand Kimuanga a souligné que les projections officielles indiquent un ralentissement de la croissance minière à 7,1 % en 2025 contre 12,5 % l’année précédente, ce qui renforce l’urgence de développer d’autres moteurs de croissance.

« Pour un développement industriel durable, la RDC doit miser sur trois secteurs prioritaires, les infrastructures et le Bâtiment et travaux publics (BTP), l’énergie et le numérique. La réhabilitation de routes stratégiques comme la RN1 Kinshasa-Matadi et la construction de 10 000 logements sociaux sont des projets phares qui visent à stimuler la croissance économique hors mines, avec une croissance attendue de 5,2 % dans ce secteur en 2025 », a-t-il ajouté.

Le secrétaire général a souligné que l’extension du barrage de Busanga, la création de zones économiques spéciales et un vaste programme d’électrification rurale visent à soutenir le développement industriel dans les provinces, avec une croissance prévue de 2,9 % du secteur énergétique en 2025.

« Le programme « RDC Digital 2030 » ambitionne de transformer le paysage technologique national via le déploiement accéléré des réseaux 4G/5G et le soutien aux start-ups locales, avec une croissance anticipée de 3,8 % dans ces secteurs cette année », a-t-il conclu. ACP/

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