Kinshasa, 30 septembre. 2023 (ACP).- La FAO est confrontée à un déficit de financement d’environ 80 millions USD pour fournir un soutien aux agriculteurs vulnérables de la République démocratiue du Congo (RDC) au cours de la prochaine campagne agricole, de janvier 2024, a appris l’ACP, vendredi, dans un rapport conjoint FAO-PAM. «La FAO est confrontée à un déficit de financement d’environ 80 millions d’USD pour fournir un soutien aux agriculteurs vulnérables de la RDC pour la prochaine campagne agricole 2024.
Pour 2023, la FAO a besoin de 106,4 millions USD pour apporter à 1,8 million de personnes un soutien urgent aux moyens d’existence, notamment en stimulant la production agricole rapide, l’élevage et la pêche, et en fournissant un soutien prépositionnel aux moyens d’existence d’urgence aux communautés touchées par les conflits», a indiqué le représentant de la FAO en RDC, Aristide Ongone Obame, dans ledit rapport.
«La crise de la sécurité alimentaire pour de nombreuses personnes en République démocratique du Congo reste critique, avec plusieurs défis, insécurité, dévastation et manque d’infrastructures, faible accès à des intrants de qualité et au financement, pour n’en citer que quelques-uns, qui compromettent leurs chances de pouvoir se nourrir correctement et de nourrir leurs familles. La seule façon de briser le cycle et d’infléchir ces tendances est d’aider les familles rurales à accroître leur résilience et leur productivité», a-t-il dit. Par ailleurs, le rapport du cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC) a fait savoir que le PAM est confronté à un déficit de financement critique de 629,6 millions USD au cours des six prochains mois.
En l’absence de financement, le PAM n’est pas en mesure de poursuivre l’intensification de ses opérations pour atteindre 3,6 millions de personnes et pourrait devoir réduire son aide dès d’octobre 2023. «Je suis alarmé par le nombre de personnes qui continuent à souffrir de la faim à travers le pays », a déclaré Peter Musoko, directeur- pays et représentant du PAM en RDC, ajoutant que «dans un contexte aussi fragile, le coût de l’inaction est vraiment impensable. Ensemble, nous devons travailler avec le gouvernement congolais et la communauté humanitaire pour augmenter les ressources destinées à cette crise négligée». Pour lui, malgré des niveaux élevés de faim, la RDC dispose de terres fertiles ainsi que des ressources abondantes en eau, et possède la capacité inhérente d’atteindre l’autosuffisance en matière de production alimentaire et même d’étendre ses contributions aux pays voisins.
Cependant, diverses causes sous-jacentes, telles que l’intensification du conflit dans l’est de la RDC et le manque d’investissement dans le développement rural, empêchent le pays d’atteindre l’autosuffisance alimentaire.
ACP/