RDC : la feuille de route des réformes sur le Climat des affaires adoptée

Kinshasa, 03 novembre 2023 (ACP).– La feuille de route relative aux mesures et réformes gouvernementales pour l’amélioration du climat des affaires  en République démocratique du Congo (RDC) a été adoptée jeudi à la 2ème réunion du Comité de pilotage du groupe thématique du partenariat public-privé  «  promotion des investissements et de l’emploi ».

« La présente réunion est essentiellement dédiée à l’examen et la validation d’une feuille de route des mesures et réformes gouvernementales dans le but d’améliorer le climat des affaires en RDC, à l’issue de la retraite d’experts ténue du 07 au 12 août 2023, à Vénus-village à Bibwa », a déclaré la ministre d’Etat en charge du Plan, Judith Suminwa Tuluka, à l’ouverture de la réunion.

Selon la ministre en charge du Plan, le gouvernement de la RDC s’est résolument engagée, comme jamais auparavant, dans un vaste processus d’amélioration de l’environnement des affaires, et cela, en cohérence avec la politique d’ouverture économique, de promotion des investissements, de lutte contre les antivaleurs et de maintien d’un dialogue permanent avec le secteur privé, prônée par le Président de la République Félix Antoine Tshisekedi. 

Cette adoption est intervenue après la promulgation de plusieurs textes légaux importants, notamment l’ordonnance-loi sur la promotion de l’entrepreneuriat et des startups et l’ordonnance-loi sur la promotion de l’artisanat validée à l’issue de sa réunion du 28 juillet 2023 portant sur le plan d’urgence d’amélioration du climat des affaires, initié par le Chef de l’Etat.

Elle a précisé que la promulgation de l’ordonnance-loi modifiant et complétant la loi sur les zones économiques spéciales, de la signature du décret portant mesures d’exécution de la loi sur le partenariat public-privé, de l’adoption par le conseil des ministres, des mesures sur la rationalisation des actes générateurs des droits, taxes et redevances de l’Etat dans plusieurs ministères sont à hauteur de 50% de certaines redevances liées à l’import et export dans des administrations, notamment dans le ministère de Pêche et élevage et l’Office de gestion du fret maritime.

Cependant, a-t-elle dit le plan d’urgence résultant entre autres de l’évaluation de l’ancienne feuille de route, des réformes sur le climat des affaires, des doléances du secteur privé et du collectif des ambassadeurs et chefs de missions diplomatiques adressés au Chef de l’Etat et au Premier-ministre qui a eu un principal objectif d’apport des réponses et résolutions rapides aux différentes préoccupations soulevées trouvera des réponses au plus tard, d’ici mi-décembre 2023.

La ministre du Plan, a soutenu que les autres réformes sont en cours et suivant la décision du gouvernement prise à la 106ème réunion du conseil des ministres, des équipes de la cellule climat des affaires et de l’ Agence nationale pour la promotion et investissement (ANAPI), devront d’ici mi-novembre 2023, procéder à une évaluation opérationnelle et technique de la mise en œuvre du plan d’urgence pour permettre à l’autorité suprême et au gouvernement d’en être avisés pour agir.

« Certes, l’amélioration du climat des affaires se veut, avant tout, une question de changement de mentalité de chaque acteur politico-administratif ou socioéconomique, pour abandonner les antivaleurs mais également s’en tenir à la légalité et au professionnalisme, c’est à dire renoncer à l’égoïsme et travailler pour l’intérêt général, agir avec diligence, loyauté et honorabilité, afin de contribuer à la croissance et au développement du pays », a-t-elle soutenu.

La présente feuille de route est élaborée avec le concours de tous, dans l’objectif de servir de cadre fédérateur des efforts relatifs à l’assainissement du climat des affaires, qui va s’aligner sur le Plan national stratégique de développement (PNSD), actuellement en cours de révision.

« Cela est fait pour disposer d’un outil programmatique unique et cohérent qui va servir d’un instrument d’orientation sur la vision économique et de développement du Président de la République, dans tous les secteurs notamment la croissance économique et la promotion des investissements », a-t-elle dit

La tenue de cette deuxième réunion du comité de pilotage du groupe thématique de l’année en cours a-t-il précisévient après celle tenue au mois de mai dernier pour valider le plan d’urgence d’amélioration du climat des affaires.

  Invitation à l’amélioration du climat des affaires

Prenant la parole pour la circonstance, le directeur général de l’Agence nationale pour la promotion des investissement, Anthony Nkinzo, a invité les membres du Comité de pilotage du groupe thématique du partenariat public-privé à travailler pour la  promotion d’un climat des affaires assaini, compétitif et dynamique dans la sécurité juridique afin de faire de la RDC, un pays  attractif.

« L’amélioration de l’environnement des affaires étant l’affaire de tous, je nous invite à travailler main dans la main, dans la promotion d’un climat des affaires assaini, compétitif et dynamique dans la sécurité juridique et judiciaire afin de faire de notre pays la RDC, un pays  attractif » où les investissements dans tous les secteurs seront véritablement promus. Ensemble, travaillons véritablement pour l’émergence et le développement de la République démocratique du Congo » a indiqué le directeur général de l’ANAPI, Anthony Nkinzo Kamole.

L’amélioration du climat des affaires vise également la promotion des investissements dans tous les secteurs pour l’émergence et le développement de la République démocratique du Congo, a-t-il précisé. 

Selon Anthony Nkinzo, les descriptifs de la situation actuelle du climat des affaires en RDC, empêche certains opérateurs économiques d’avoir accès auprès des autorités, enfin d’échanger sur les affaires suite à un problème de synergie du pouvoir centrale et du pouvoir provincial.

« Il n’y a pas échange entre les opérateurs économiques, et les secteurs publics. Il y a pas de champions de réforme. C’est vrai qu’il y a de corrupteurs et des corrompues, et  je pense que nous devons nous mettre d’accord sur ce qui est de notre côté et qui est de l’autre côté », a dit le directeur général Nkinzo.

Il a, à cet effet, évoqué également la question de l’insécurité juridique et judiciaire lorsqu’on a acquis un certain nombre d’éléments des différents textes et statuts y compris l’inexistence des activités 

Il a fait remarquer qu’au niveau des provinces, une étude faite dans les différentes provinces a révélé une baisse générale d’activités dans certaines provinces et dans d’autres l’inexistence des activités, dénotant un problème récurrent d’accès à l’énergie électrique, et des tracasseries administratives et policières.

ACP/

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