RDC : l’Agence de prévention de lutte contre la corruption pour  une loi spéciale  

Kinshasa , 09  décembre 2022 (ACP).- L’Agence  de prévention de lutte contre la corruption (APLC) a besoin d’une loi spéciale anticorruption afin de renforcer le dispositif légal de la RDC, permettre de relever les défis et protéger des dénonciateurs, des témoins, des experts et  des victimes de la corruption.

« La corruption est une gangrène pour les régimes  démocratiques. En effet, elle affecte négativement la confiance publique et la  légitimité du pouvoir politique. Elle réduit les capacités de l’Etat à renforcer  les institutions du pays qui peuvent soutenir la croissance et le  développement. Pour remédier, il faut des mesures fortes donc une loi spéciale anticorruption afin de renforcer le dispositif légal de la RDC, permettre de relever les défis et protéger des dénonciateurs, des témoins, des experts et  des victimes de la corruption », a dit en substance le coordonnateur de l’APLC, Thierry Mbulamoko.

Il a lancé ce message vendredi à l’occasion de la journée internationale  de lutte contre  la corruption, célébrée le 9 décembre de chaque année. Le thème choisi cette année est : « Dénoncer la  corruption et défendre les valeurs démocratiques ».

« On ne peut aller en guerre sans une réelle stratégie. Raison pour laquelle la RDC s’est dotée d’une stratégie nationale de lutte contre la corruption, dont l’objectif global est de  renforcer l’intégrité et faire reculer la corruption d’au moins 60% à l’horizon 2022-2026, et qui s’articule sur trois axes stratégiques : détection, prévention et répression », a déclaré le coordonnateur de l’APLC.

Thierry Mbulamoko a fait savoir que l’APLC reçoit  des dénonciations sous forme de plaintes et de saisine d’office, et a innové par la mise  en place d’un dispositif de dénonciation en ligne accessible sur www.aplc.cd. Une fois  traitées, les  investigations permettent de réunir des évidences pour transmission des dossiers devant les parquets compétents.

Face au défi que soulèvent ces antivaleurs, a-t-il dit,  l’agence a initié une « Task  force » qui a pour but de favoriser la collaboration institutionnelle et opérationnelle entre  les services et organismes publics œuvrant dans la lutte contre la corruption.  « Nous avons voulu pousser plus loin la réflexion : des cadres de  concertations avec la  société civile sont mis en œuvre pour faire face à ce fléau », a martelé Thierry Mbulamoko.

Le coordonnateur  de l’APLC a également salué l’engagement  du Président  de la République Félix Antoine Tshisekedi qui, dès le lendemain de  son accession  à la  magistrature suprême, a redynamisé les institutions de contrôle  et crée l’Agence de prévention et de lutte contre la corruption (APLC), rappelle-t-on.

La lutte contre la corruption (APLC) a été instituée par la résolution 58/4 de l’Assemblée générale des Nations Unies du 31 octobre 2003, cette journée est dédiée d’une part à la sensibilisation des populations  sur les méfaits de la corruption et d’autre part, à l’interpellation des pouvoirs publics sur leurs rôles et responsabilités dans la lutte contre ce fléau.

La RDC a connu plusieurs cas  de corruption à savoir, le cas de Vital Kamerhe dans le procès 100 jours condamné à 20 ans de prison avant d’obtenir la liberté provisoire puis blanchi par la justice.

Dans le même cadre plusieurs personnalités proches du pouvoir ont été interpelés et d’autres revoqués ou suspendus de leurs fonctions. ACP/

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