RDC : l’assainissement de l’environnement entrepreneurial, gage de l’amélioration du Climat des affaires

Kinshasa, 30 mai 2023 (ACP).- L’assainissement de l’environnement entrepreneurial, par un certain nombre des décisions allant dans le changement de mentalités en République démocratique du Congo (RDC) est un atout pour l’amélioration du climat des affaires, a appris l’ACP mardi du ministère du Plan.

« Il est important d’assainir l’environnement entrepreneurial par un certain nombre des décisions qui s’appuient sur le changement de mentalités au niveau de certains services. Il nous faut une nouvelle prise de conscience. Si le climat des affaires n’évolue pas, nous aurons des problèmes. On a besoin des investisseurs tant nationaux qu’étrangers pour la lutte contre la pauvreté en RDC », a indiqué la ministre d’Etat en charge du Plan Judith Suminwa Tuluka.

Elle l’a dit à l’occasion de la coordination de la réunion du Comité de pilotage du groupe thématique climat des affaires, partenariat public-privé, promotion des investissements et création de l’emploi, qui a servi de cadre de présentation du projet de plan d’urgence pour son amélioration.

La ministre du Plan a relevé l’urgence de plan d’urgence d’amélioration du climat des affaires, précisant qu’il a pour objectif d’apporter des réponses concrètes et rapides à certaines problématiques dont il est l’élément déclencheur. Ce projet doit être mis en œuvre d’ici fin septembre 2023.

« Ce projet est la résultante de plusieurs réponses en processus. La feuille de route sur le climat des affaires a été lancée depuis juillet 2021. Et nous avons eu un certain nombre d’efforts qui ont été fournis. On est aujourd’hui à plus ou moins 36% par rapport aux 74 réformes qui ont été proposées. Ensuite, nous avons eu cette discussion entre le président de la République et la Fédération des entreprises du Congo (FEC) qui a relevé plusieurs problématiques par rapport aux climats des affaires. Le Chef de l’Etat avait insisté pour qu’on essaie d’avancer. Partant de cette discussion, il a été établi un plan d’urgence d’actions prioritaires à mener par un certain nombre des ministères réformateurs pour qu’on puisse d’ici novembre lever toutes ses réformes », a déclaré la ministre du Plan.

Elle a, par la suite, fait savoir que ce projet de plan d’urgence ne fait pas obstacle aux autres réformes qui doivent avoir lieu.  » Ça ne veut pas dire que l’ensemble des autres réformes restantes n’est pas pris en compte. Le travail continue au niveau des différents ministères réformateurs. De la même manière, la prochaine étape sera de faire passer les nouvelles lois au niveau du parlement pour le vote et ensuite la promulgation par le Chef de l’Etat », a-t-elle martelé.

Une nécessité d’amélioration le climat des affaires au pays

Mme. Judith Suminwa a souligné que l’élaboration du plan d’urgence est une nécessité d’extraction et de la mise à jour de quelques réformes tirées de la Feuille de route des réformes gouvernementales sur l’amélioration du climat des affaires, avec prévision de nouveaux délais pour leur mise en œuvre effective.

Elle a précisé que la plupart de ces réformes sont orientées vers la rationalisation de la fiscalité et de la parafiscalité, dans une vision globalisante qui intègre, non seulement les doléances de la FEC sus indiquées, mais aussi et surtout, l’orientation prise par le gouvernement au Conseil des ministres du 08 juillet 2022, de prendre des mesures pour réduire le taux de certaines taxes et d’en supprimer d’autres dans le cadre de l’allègement de la fiscalité à l’importation et à l’exportation.

Outre les mesures liées notamment au respect des délais des procédures en matière commerciale, à la sécurité juridique et judiciaire par la publication obligatoire des décisions rendues, à la redynamisation du Guichet Unique de Création des Entreprises (GUCE), à la prise en compte des éléments requis pour la fixation des prix des denrées et produits importés, à la modernisation et l’élévation des standards de l’aérogare de N’DJILI ainsi qu’au parachèvement des réformes sur les marchés publics, a indiqué la ministre du Plan.

D’où, ce plan vise principalement la rationalisation et la réduction des taxes, droits et redevances ainsi que la rationalisation et la réduction des contrôles économiques, fiscaux et parafiscaux. ACP/Kayu

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