RDC : le cadastre minier pour l’approvisionnement responsable en minerais artisanaux

Kinshasa, 10 oct.obre 2024 (ACP).- Les défis et perspectives liés à l’approvisionnement responsable en minerais artisanaux ont été au menu d’un café de presse organisé jeudi à Kinshasa par le Cadastre minier (CAMI) avec la participation du ministère des Mines de la République démocratique du Congo (RDC), selon un communiqué.

«Le thème abordé concernait les défis liés à l’approvisionnement en coltan, or, cuivre et cobalt. Pour cette édition, le ministre des Mines Kizito Pakabomba Kapinga, fort d’une expérience internationale de plus de 20 ans dans le secteur pétrolier, était l’invité d’honneur », a-t-on lu dans le communiqué signé par le service de communication du CAMI.

Selon le document, cette rencontre a été une occasion importante pour le ministre des Mines d’échanger et discuter avec les médias et les parties prenantes du secteur minier sur les défis et perspectives liés à l’approvisionnement responsable en minerais artisanaux. « Le ministre des Mines a réaffirmé son engagement à respecter les normes d’approvisionnement responsable et a évoqué les enjeux de traçabilité du coltan et de l’or, notamment après la prise de Rubaya par le M23 », a rapporté le communiqué. À la lumière des données factuelles susmentionnées, a indiqué la source, le ministre a saisi l’occasion pour attirer l’attention sur le caractère transversal et interministériel des faits observés sur le terrain par rapport à l’exploitation artisanale.

Minerais : appel à l’intervention des  parties prenantes pour la traçabilité

« Ces faits exigent une intervention incisive des autres ministères et institutions opérant au niveau national, provincial et local », a précisé le communiqué, rapportant  l’appel du ministre Kizito, qui lance une sonnette d’alarme sur l’exploitation artisanale des minerais. Et de poursuivre : « Chacun devra agir face au risque d’embargo réel contre nos produits miniers marchands, en prenant des mesures appropriées concernant la gestion des flux migratoires, l’importation illégale d’engins industriels pour une exploitation artisanale, ainsi que le respect du principe limitant l’intervention des services dans le secteur minier ». « Il est interdit aux agents publics, fonctionnaires, magistrats, militaires et agents de sécurité d’État d’agir comme exploitants miniers au sens de la législation », a fait savoir le ministre des Mines.

A en croire le communiqué, Kizito Pakabomba a rassuré les parties prenantes qu’il travaille sans relâche pour renforcer le secteur minier en RDC. Toutefois, il a salué la vision du Président de la République sur la gestion des ressources naturelles et a loué les efforts de la Cheffe du Gouvernement, Judith Suminwa, pour promouvoir une politique minière bénéfique pour les populations. Depuis début 2024, a rappelé le communiqué, le CAMI organise ces rencontres trimestrielles pour promouvoir le Code minier et rendre compte de ses avancées. ACP/

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