Kinshasa, 22 juin 2025 (ACP).- Le Gouvernement de République démocratique du Congo (RDC), a décidé de la relance de la société minière Anhui Congo investissement (Sacim), dans le territoire de Miabi, dans la province du Kasaï Orientale, actuellement menacée de fermeture, selon le compte-rendu du Conseil des ministres de vendredi consulté dimanche par l’ACP.
« Le ministre des mines a présenté au Conseil des ministres, une note d’information consacrée à l’évaluation de la situation opérationnelle, managériale et sociale de la société Sacim, et les mesures d’encadrement pour sa relance (..).Le Conseil a pris acte de cette note d’information », indique le compte-rendu.
Selon ce document, la Sacim est caractérisée par une crise profonde qui menace sa survie, malgré une production mensuelle avoisinant 250.000 carats de diamants.
Cette situation découle principalement de contraintes réglementaires illégalement prises avant l’avènement de l’actuel gouvernement et qui affectaient sa capacité à commercialiser librement sa production, a expliqué le ministre des mines, cité par le compte-rendu.
« Le problème majeur qui entravait l’émergence de cette société était la restriction de la commercialisation de son diamant. En effet, un arrêté ministériel du 22 février 2022 imposait à la SACIM de vendre ses diamants exclusivement à un nombre restreint d’acheteurs congolais agréé par le Centre d’expertise d’évaluation et de certification la (CEEC) », a-t-il expliqué, rapporte le compte-rendu.
« Cette limitation a été réputée responsable de la baisse des revenus avec comme conséquence des retards de paiement de salaire. Avec des arriérés atteignant jusqu’à 13 mois. Cette situation a provoqué des manifestations des travailleurs et menacer la stabilité sociale de cette partie du pays », renseigne la source.
Ainsi, pour décanter cette crise, le ministre a préconisé une approche de relance consistant à rétablir la liberté de la commercialisation des diamants.
« Pour apporter une solution à cette situation, un arrêté ministériel a été pris le 2 juin 2025 afin de rétablir la liberté de la commercialisation des diamants conformément aux dispositions du Code minier. Le Conseil a pris acte de cette note d’information », lit-on dans ce compte-rendu.
Ce nouvel arrêté vient apporter un ouf de soulagement pour le personnel de cette entreprise et aux forces vives locales qui ont, à plusieurs occasions ont plaidé, pour l’abrogation de l’arrêté précédente du ministre des Mines qui avait restreint la liberté de commercialisation du diamant à cette unité industrielle
Cette crise à la Sacim, avait fait l’objet en avril dernier d’une motion d’information au Sénat, de la part du sénateur Ngoyi Kasanji. Ce dernier avait recommandé la mise en place d’une commission d’enquête de cette chambre haute du Parlement, pour pouvoir suivre la situation de faillite à la société Anhui/Congo d’investissement Minier (SACIM) au Kasaï Oriental, dans le centre de la République démocratique du Congo. ACP/C.L.