Kinshasa, 02 novembre 2024 (ACP).- La permanence et le dynamisme du processus d’assainissement de l’environnement des affaires, ont été sollicités par le ministère du Plan à Lubumbashi chef-lieu de la province du Haut-Katanga, en République démocratique du Congo, a appris l’ACP samedi d’un document de restitution de source officielle.
« J’ai plaidé pour que l’assainissement de l’environnement des affaires devienne un processus permanent et dynamique en RDC, dans l’objectif d’attirer et de pérenniser les investissements tant publics que privés. Car, ce processus permet, dit-il, de construire de manière structurelle, la sécurité juridique et judiciaire ainsi que les autres agrégats qui influencent la décision de tout investisseur sérieux d’aller s’installer dans un pays », a déclaré Guylain Nyembo, vice-Premier ministre en charge du Plan dans le cadre de restitution des assises tenus à Lubumbashi, du 28 au 31 octobre.
Il a, à cette occasion, précisé que « la quête permanente de croissance économique et du développement devrait inciter les pouvoirs publics, à tous les niveaux, du sommet à la base, à faire de l’attraction des investissements privés une priorité ».
La République démocratique du Congo, dit-il, de par sa position stratégique au cœur de l’Afrique, avec son impressionnant potentiel diversifié notamment en ressources humaines, du sol et du sous-sol, forestier et hydraulique, a une vocation naturelle à être une terre fertile d’investissements, une destination aux portillons desquels devraient se bousculer les investisseurs du monde entier.
Il a rappelé la responsabilité des tous les acteurs en vue d’agir avec efficacité et détermination pour redorer l’image erronée de la RDC conformément à la vision du Président de la République.
Efficacité et pragmatisme, défi de l’amélioration du climat des affaires. M. Guylain Nyembo a fait savoir que le gouvernement a tout mis en œuvre pour que soient intensifiés les efforts d’amélioration du climat des affaires sur base de l’efficacité, la rationalité, l’efficience et le pragmatisme.
Il a exprimé aussi sa satisfaction de voir que le projet de la Feuille de route des réformes gouvernementales, après son évaluation lors du séminaire-atelier de Mbuela Lodge (Kongo Central, août 2024), a été enrichie des contributions du Groupe des Ambassades et missions diplomatiques engagé dans le dialogue pour l’amélioration du climat des affaires en RDC.
« Ce projet de Feuille de route va davantage atteindre sa maturité grâce aux pertinentes recommandations », a dit le ministre. « Dans ce processus d’assainissement de l’environnement des affaires, la Feuille de route une fois validée par le Comité de pilotage sera présentée au Conseil des ministre pour son adoption, avant que ne soit développé et mis en œuvre le Plan stratégique pluriannuel du climat des affaires. Plus les droits et obligations des opérateurs économiques sont clairement définis, plus les gens seront encouragés à se rapprocher des services publics de l’Etat. C’est ce postulat qui est au cœur de notre engagement. Hier et aujourd’hui encore, les investisseurs demeurent attentifs et sensibles à ce qu’ont rapporté sur nous les notations de Doing Business de la Banque Mondiale [devenu B-Ready], les notations de Moody’s, de Standard & Poor’s, de Bloomfield », a-t-il ajouté.
Guylain Nyembo a déploré certains vices dans le processus de création d’entreprise, en citant une récente enquête de l’équipe B-Ready. Celle-ci a révélé qu’il faut 86 jours pour créer une SARL à Kisangani (Province de la Tshopo) moyennant 1951 USD, alors que la réforme mise en place par le Gouvernement est fixée à 3 jours pour créer une entreprise, moyennant 120 USD.
Il a rappelé, à cet effet, l’engagement du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour un environnement propice à l’émergence des investissements étrangers, mais aussi et surtout de la classe moyenne congolaise. « Au seuil de ce deuxième quinquennat, dès la 2ème réunion du Conseil des ministre le 21 juin 2024, il est revenu à la charge en instruisant tous les services concernés par la question du climat des affaires d’identifier, dans les plus brefs délais, les actions prioritaires à exécuter, en attendant le développement d’un Plan Stratégique Pluriannuel. »
Le vice-Premier ministre devant un auditoire composé des membres du Gouvernement central (dont le Vice-Premier ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières), des Gouverneurs de provinces et leurs ministres sectoriels, des députes provinciaux, des agents et cadres de différentes administrations publiques concernées par la question du climat des affaires (régies financières et autres), et des acteurs du secteur privé (pour rendre effectif le dialogue public-privé). ACP/C.L.