Kinshasa, 13 mai 2025 (ACP).– Le rail est une épine dorsale pour le développement économique de la République démocratique du Congo (RDC), a déclaré lundi à Kinshasa, au cours d’un entretien, un membre de l’Union africaine des chemins de fer dont le siège est situé sur la rive gauche du fleuve Congo.
« Le rail est une épine dorsale pour le développement de la RDC, c’est à partir d’un réseau ferroviaire unificateur, que les provinces peuvent être reliées durablement, que les zones productives peuvent être désenclavées et connectées l’économie aux corridors stratégiques », a déclaré Désiré Dondo wa Dondo, l’un des membres de l’Union africaine des chemins de fer.
« Le développement économique constitue la principale justification pour la construction d’un chemin de fer », a-t-il ajouté, précisant que cette dernière permettra de créer de l’emploi, en plus de rendre accessibles les provinces et d’autres régions difficiles d’accès sans routes. A cette occasion, il a invité le gouvernement congolais à saisir cette opportunité en vue d’attirer les investissements, tout en énumérant quelques réseaux ferroviaires non interconnectés en RDC.
Il s’agit de 5. 033 km de voies ferrées, non interconnectées et n’ayant pas les mêmes standards (1,067 m, 1m et 0,6 m d’écartement d’une ligne reliant Matadi à Kinshasa, longue de 365km avec un 1,067m d’écartement, une ligne avec un réseau plus étendu en liaison avec la Zambie, l’Angola et le lac Tanganyika, avec Lubumbashi comme point central. Ce réseau s’étend sur 3. 641 kilomètres (dont 858 kilomètres électrifiés) au Katanga, au Kasaï-Occidental, au Kasaï-Oriental et au Maniema.
« Le peuple congolais est désespéré. J’ose croire que le rail décantera tant soit peu la situation », a fait savoir ce membre de l’Union africaine des chemins de fer. M. Dondo a, par ailleurs, salué le projet stratégique pour la souveraineté logistique corridor qui répond à un triple enjeu, notamment désenclaver les bassins miniers du sud-est, en leur offrant une alternative ferroviaire directe vers l’Atlantique, réduisant ainsi la dépendance aux ports sud-africains et zambiens.
Il s’agit également de renforcer la souveraineté logistique de la RDC, en développant une chaîne d’approvisionnement nationale maîtrisée, et de créer des zones économiques le long du tracé, dynamisant l’économie locale, l’emploi et les recettes fiscales. ACP/