Kinshasa, 5 avril 2025 (ACP).- Le taux d’inflation hebdomadaire sur le marché des biens et services en République démocratique du Congo, au cours de la semaine du 21 au 28 mars 2025, s’est situé à 0,15%, soit son niveau de la semaine précédente, selon la note de conjoncture de la Banque centrale du Congo, consultée vendredi par l’ACP.
«Au cours de la dernière semaine de mars 2025, une relative stabilité du rythme de formation des prix intérieurs est observée sur le marché des biens et services en République démocratique du Congo. Le taux d’inflation hebdomadaire s’est stabilisé à 0,15% à son niveau de la semaine précédente», a-t-on lu.
Selon la source, en glissement annuel, l’inflation est portée à 10,13 %, contre 21,52% à la période correspondante de 2024 et une prévision de 7,8 % à fin décembre 2025.
D’après la source, l’inflation a été ressortie à 2,35% contre 3,39 % à la période correspondante de 2024, en cumul annuel, justifiant ainsi l’évolution hebdomadaire de l’indice de prix à la consommation, qui est principalement attribuable à la croissance de l’indice de la fonction de consommation tels que « Produits alimentaires et boissons non alcoolisées », « Transports », « Santé » ainsi que « Restaurants et hôtels ».
La source a souligné qu’en termes de contribution à l’inflation hebdomadaire globale, l’apport des fonctions «Produits alimentaires et boissons non alcoolisées», «Logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles», «Transports» et «Restaurants et hôtels» ont principalement expliqué le comportement de l’indice global à hauteur de 93,6%.
Recommandations pour maîtriser l’inflation
La source a, par ailleurs, souligné que les priorités des autorités seraient notamment : de renforcer la coordination des politiques monétaires et budgétaires, tout en maintenant l’orientation restrictive de la politique monétaire, afin de limiter les éventuelles pressions inflationnistes; de surveiller de façon continue des facteurs de la liquidité bancaire ; de mettre en œuvre des mesures de soutien budgétaire en faveur des secteurs les plus touchés par la crise sécuritaire; d’accélérer la mise en œuvre des réformes structurelles afin de soutenir la croissance; de promouvoir des politiques de soutien du secteur agricole pour améliorer la productivité et renforcer la sécurité alimentaire et l’investissement dans les infrastructures de base ( transport et énergie), pour faciliter le commerce et attirer les investissements.
Pour faire face à ces défis, le FMI a suggéré que les pays en développement se focalisent sur des mesures qui incluent l’adoption de stratégies visant à renforcer proactivement leur capacité de financement pour les dépenses de développement.
Dans ce contexte, le Fonds monétaire international (FMI) a recommandé aux pouvoirs publics de prioriser la maîtrise des risques à court terme et la reconstitution des marges de manœuvre budgétaire, tout en continuant de déployer des efforts pour améliorer les perspectives de croissance à moyen terme.
Pour rappel, à fin décembre 2024, le taux d’inflation était à 11,69 % contre une réalisation de 23,75 % en 2023.
Cette décélération est principalement tributaire des mesures de stabilisation prises par la Banque centrale du Congo et le gouvernement portant ,notamment sur le maintien du dispositif de la politique monétaire dont l’orientation demeure restrictive ces dernières années, ainsi que le resserrement budgétaire en cours d’application et la bonne coordination entre les deux politiques.
A cela s’ajoute la mise en œuvre d’une série des décisions prises au niveau du gouvernement portant notamment sur la baisse des prix des produits pétroliers à la pompe, le renforcement du contrôle des prix auprès des opérateurs économiques et la prorogation de la mesure portant sur la suspension des droits, taxes et redevances sur certains produits de première nécessité
L’inflation est la perte du pouvoir d’achat de la monnaie qui se traduit par une augmentation générale et durable des prix des biens et services dans une économie.
ACP/UKB