RDC : le taux d’inflation se stabilise à 0,11% au 25 octobre 2024

Kinshasa, 30 octobre 2024 (ACP).- Le taux d’inflation de la semaine du 18 au 25 octobre 2024 s’est stabilisé à 0,11% sur le marché des biens et services en République démocratique du Congo (RDC), selon la note de conjoncture économique de la Banque centrale du Congo consultée mercredi par l’ACP. «Sur le marché des biens et services, au cours de la quatrième semaine du mois d’octobre 2024, le taux d’inflation s’est stabilisé à 0,11 % à son niveau de la semaine passée du rythme de formation des prix intérieurs», a-t-on lu. D’après la source, l’inflation a été ressortie à 10,38 % contre 18,97 % à la période correspondante de 2023, en cumul annuel justifiant ainsi l’évolution de l’indice global reflété dans le comportement des prix de presque toutes les fonctions de consommation dont les variations d’une semaine à l’autre ont ralenti, d’une part, et quasi nulles d’autre part. Selon la même source, la contribution de la fonction de consommation «Produits alimentaires et boissons non alcoolisées», dont la pondération dans le panier de consommation est la plus importante, soit 70,02 % a atteint 51,63 %, suivi de «Logement, eau, électricités, gaz, et autres combustibles», «Transports» et «Restaurants et hôtels» qui ont respectivement contribué à hauteur de 17,39 %, 12,41 % et 9,07 %. Par ailleurs, en glissement annuel et en annualisé, la note a renseigné que le taux d’inflation s’est respectivement établi à 14,82 % et 12,69 %. A cet effet, cette décélération du rythme de formation des prix est en grande partie attribuée à la résolution des perturbations des chaînes d’approvisionnement, l’amélioration de l’offre de travail due à l’immigration dans de nombreux pays avancés et à la normalisation des politiques monétaires, afin d’ancrer les anticipations d’inflation aux objectifs de moyen terme. En effet, la note attribue également cette inflation à l’intensification des tensions géopolitiques au Proche et Moyen-Orient ainsi que la persistance de la guerre en Ukraine, constituant le principal risque sur l’économie mondiale. Ces tensions sont de nature à perturber les chaînes d’approvisionnement et exacerber les pressions inflationnistes. Eu égard à ces aléas, les priorités des autorités seraient notamment de mettre en œuvre trois actions relatives aux politiques monétaire, budgétaire et structurelle. En ce qui concerne la politique monétaire, la baisse de l’inflation a ouvert la voie à l’assouplissement des conditions de financement par les principales banques centrales. Ce changement d’orientation de la politique monétaire devrait soutenir l’activité à un moment où le marché de l’emploi est caractérisé par la hausse du chômage. En outre, La baisse des taux d’intérêt dans les principales économies allégera également la pression sur les économies de marché émergentes. Pour ce qui est de la politique budgétaire, les gouvernements sont invités à stabiliser la dynamique de la dette et de reconstituer les marges de manœuvre budgétaires indispensables. Quant aux politiques structurelles, elles sont certes difficiles à mettre en œuvre, mais les dirigeants devraient mettre en œuvre des réformes ambitieuses favorisant la croissance. Il s’agit notamment des réformes qui stimulent l’innovation, augmentent le capital humain, améliorent la concurrence et l’allocation des ressources. ACP/

Fil d'actualités

Sur le même sujet