RDC: les activités agricoles emploient 80% de la main d’œuvre nationale

Kinshasa, 22 août 2023 (ACP).- Les activités agricoles en République démocratique du Congo emploient 80% de la main d’œuvre nationale et occupent une place de choix dans l’économie congolaise par sa participation à hauteur de 50,7% au Produit intérieur brut (PIB), a appris l’ACP de la ministre provinciale de Maï-Ndombe en charge de l’Agriculture.

« De par l’importance de son potentiel de développement et de sa population à plus de 70 % rurale, les activités agricoles en République démocratique du Congo occupent une place de choix dans l’économie congolaise par sa participation à hauteur de 50,7 % au Produit Intérieur Brut (PIB) », a déclaré Mme Marlène NKe Lyke, ministre provinciale de  Maï-Ndombe en charge de l’Agriculture, pêche et élevage en séjour à Kinshasa.

Elle a ajouté que : « le principal contributeur au PIB est la production minière; cependant, l’agriculture joue un rôle important dans l’économie nationale puisqu’elle emploie actuellement 80 % de la main d’œuvre de la population nationale ».

La ministre a fait remarquer que le système national de production agricole du type extensif est caractérisé par une faible productivité et repose sur une agriculture de subsistance pratiquée par de petites exploitations familiales sur une superficie moyenne de 1 à 2 hectares en culture pluviale, et de 0,5 à 1 hectare en culture irriguée.

« La production agricole est tributaire des conditions agro-environnementales dans lesquelles croissent les différentes spéculations, d’où les paramètres climatiques notamment : les pluies, la température et le taux d’humidité, influençant soit positivement soit négativement la production agricole », a soutenu la ministre provinciale.

Dans sa province de Maï-Ndombe, bien que diversifiés en fonction de sa localisation dans le pays, les climats permettent de pratiquer une gamme variée des spéculations agricoles. Les étendues d’herbages et des savanes sont susceptibles de supporter des élevages des bovins, ovins, caprins, porcins, et plusieurs espèces de volaille.

Marlène NKe a soutenu que, les principales filières agricoles qui subissent ces influences sont entre autres,  les filières céréales alimentaires; filières oléagineuses et légumineuses; filières racines et tubercules ; filière fruits et légumes.

Institutionnalisation de la mission de suivi et de l’évaluation de la campagne agricole

Par ailleurs, la ministre provinciale a proposé l’institutionnalisation de la mission de suivi et de l’évaluation de la campagne agricole comme une activité permanente du ministère de l’Agriculture en mettant en place une commission chargée de la préparation de cette activité aussi bien au niveau central qu’au niveau provincial comme l’une des pistes de la rentabilité.

En matière de protection des végétaux, produits végétaux et autres articles réglementaires, la ministre provinciale a aussi proposé 3 pistes, notamment l’organisation dans l’urgence d’un atelier d’élaboration d’un plan national de riposte contre les insectes  légionnaires en intégrant toutes les parties prenantes de la sécurité alimentaire ; la prise en compte par le gouvernement de la RDC, à travers le ministère de l’Agriculture, des questions phytosanitaires avec la même urgence que les questions de Santé publique et ensuite développer un laboratoire national dédié aux questions des maladies et ravageurs et ensuite le renforcement des capacités des agents du ministère de l’Agriculture.

Elle a laissé entendre qu’en ce qui concerne l’encadrement de ces producteurs, le gouvernement tant national que provincial, devrait renforcer les capacités techniques, en ce qui concerne le changement climatique, la sécurité alimentaire et nutritionnelle, l’agriculture sensible à la nutrition mais aussi vulgariser les bonnes pratiques agricoles en utilisant des approches et techniques modernes de vulgarisation et les variétés bio-fortifiées disponibles. ACP/KHM

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