Kinshasa, 8 mai 2025 (ACP).- Le modèle économique appliqué dans certains pays pour attirer des investisseurs privés de l’Union européenne, a été expliqué aux diplomates de la République démocratique du Congo jeudi à Kinshasa, lors d’une conférence en marge de la journée européenne célébrée le 9 mai de chaque année.
« Quand il s’agit des opportunités en Afrique centrale, notamment en RDC, il faut se battre, insister, marteler et répéter sur la sécurité juridique qui permet d’avoir un climat des affaires pour développer la confiance des investisseurs », a déclaré Nicolas Berlanga Martinez, l’ambassadeur de la délégation de l’Union européenne en RDC.
« La deuxième idée, c’est plutôt une intervention à un niveau plus public », a-t-il ajouté en précisant que « ce n’est pas les propos que j’ai souhaité faire avec vous, mais nous réfléchissons beaucoup sur le modèle européen d’investissement ».
Organisée sous le thème : « La diplomatie comme vecteur de paix en RDC et dans le monde », en partenariat avec l’Académie diplomatique congolaise (ADC), la journée européenne a permis à l’ambassadeur Nicolas Berlanga Martinez d’expliquer que le modèle européen respecte les droits de travail, tout en étant transparent dans le résultat, transparent dans le travail qui doit avoir un volet de formation professionnelle et, encourager la transformation sur place.
Le diplomate européen a, par ailleurs, expliqué comment donner les opportunités aux jeunes congolais.
«Si on veut donner des opportunités aux jeunes congolais, il faut la formation professionnelle, car la transformation sur place est finalement un modèle européen d’investissement qui respecte l’environnement », a indiqué Nicolas Berlanga.
Pour sa part, le directeur et ambassadeur de l’Académie diplomatique congolaise, Fundi Tanganyika Eloi, a souligné que la formation des diplomates congolais représente un investissement dans le futur.
Selon lui, la communication orale recourt à l’habileté linguistique, qui permettra l’interaction du diplomate avec les médias comme la télévision, la radio et les journaux. Cette fonction distingue les diplomates d’autres professionnels par le savoir-faire qu’ils devront avoir.
« Les diplomates doivent développer certaines sensibilités, susceptibilités au dialogue et aux relations interpersonnelles qui leur permettent de capter les forces d’autres individus, et même d’autres peuples», a- t-il renchéri.
Selon lui, les diplomates congolais doivent être capables de fournir un jugement sérieux et judicieux sur la crédibilité et le sérieux d’un interlocuteur. Ce savoir-faire est en partie cultivé par une solide formation notamment en matière de protocole, car la formation est un gros réservoir de connaissances sur diverses matières. C’est un outil universel qui donne le point de départ à toute conversion, à tout dialogue, ce qui lui ouvre la porte à l’accomplissement.
ACP/JF