RDC : les manques d’infrastructures énergétiques, un facteur déstabilisateur du développement économique et social (Président du conseil économique et social)


Kinshasa, 2 juin 2025 (ACP).-
Les manques d’infrastructures de dessertes agricoles, énergétiques et le taux faible des réalisations des projets structurants ont été identifiés comme des facteurs déstabilisateurs du développement socioéconomique de la République démocratique du Congo, par le président du Conseil économique et social, lors de la clôture lundi de la première session de la 3ème  mandature de son institution.

« La bonne volonté affichée par le gouvernement pour la diversification de l’économie congolaise afin d’atteindre le développement économique et social de la RDC, est confrontée à des difficultés structurelles, notamment les manques d’infrastructures de désertes agricoles et énergétique, le déficit de personnel qualifié, la pression fiscale et le taux très faible des réalisations des projets structurants », a déclaré Jean-Pierre Kiwakana, président du Conseil économique et social. Selon lui, le développement est une question de gouvernance, de stratégie et d’opportunité.

La mission du service public est fondamentalement liée à l’amélioration de la qualité de vie de la population, à la consolidation du bien-être et au renforcement de la sécurité. « Pour atteindre un développement durable et inclusive, il faut des réformes approfondies basées sur les trois secteurs clés, à savoir la justice, l’éducation et l’économie. Nos entreprises sont aujourd’hui incapables de rivaliser avec leurs partenaires étrangers, elles sont matraquées par une fiscalité lourde et irrationnelle », a-t-il ajouté.

Jean-Pierre Kiwakana a souligné que la RDC se doit d’apparaître comme un pays fiable, à même d’attirer et de sécuriser les investisseurs tant nationaux qu’étrangers. Nous ne pouvons, a-t-il poursuivi, nous contenter d’un grand pays à haut potentiel sans jamais être à mesure de le réaliser et de tirer les dividendes. « La faiblesse de l’administration publique congolaise est due à un recrutement hasardeux basé sur le clientélisme qui a provoqué une décharge de la population vis à vis de son administration publique », a-t-il déploré.

Le président Kiwakana a fait savoir que les différentes politiques économiques mises en place par la RDC n’ont pas été génératrices des richesses, mais n’ont eu pour but que de répondre au dictat des institutions internationales au détriment de l’entrepreneuriat, de la créativité et de l’innovation du peuple congolais. Le président du Conseil économique et social a, par ailleurs, souligné que le contexte général de notre pays est encore dominé par la guerre d’agression imposée par les intérêts occultes à travers le Rwanda. 

A cet effet, la paix n’as pas des prix, les implications au niveau régional et international se sont largement intensifiées grâce au leadership éclairé du Chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi. « Il nous reste plusieurs projets qui seront débattus à la prochaine session, notamment la note technique de la zone de la libre échange continentale africaine. Cette note va aborder les thématiques suivantes : l’entrepreneuriat agricole des jeunes en milieu rural; les frontières de la RDC enjeux et défis; les enjeux socioéconomique du corridor de Lobito; la réduction de la dépendance économique de la RDC; la mise en place d’un système intégré de gestion des déchets en RDC; la redevance minière et l’analyse de la conjoncture économique qui nécessite de notre part la même énergie et le même esprit de responsabilité. Je suis convaincu que fort de l’expérience acquise et de la dynamique instaurée nous allons relaver ensemble les défis avenirs », a-t-il conclu. ACP/

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