RDC : les projets d’infrastructures initiés avec les partenaires, une avancée dans le désenclavement

Kinshasa, 8 février 2024 (ACP).- Les projets d’infrastructures initiés par la République démocratique du Congo en accord avec la Banque mondiale et la Banque africaine de développement évoqués lors d’un entretien jeudi, constituent une avancée dans le désenclavement du territoire national.

« Les projets initiés en accord avec les partenaires au développement, à savoir la Banque mondiale, la Banque africaine de développement, l’Agence japonaise de coopération internationale et la Banque arabe  pour le développement économique de l’Afrique, constituent une avancée dans le désenclavement de la République démocratique du Congo », a déclaré Billy Tshibambe, coordonnateur de la Cellule infrastructures du ministère des Infrastructures et travaux publics.

Le coordonnateur intervenait sur les possibilités de  désenclavement de la RDC, préoccupation exprimée par le Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi dans son discours d’investiture pour son nouveau quinquennat. Il  a fait savoir, à cet effet, qu’il s’agit du projet d’appui à la connectivité et transport (PACT) financé par la Banque mondiale sur la route nationale no2 (Mbuji-Mayi –Bukavu en passant par Kabinda  (280 km) et Lubao et Mbanga-Kasongo (160 km), soit un total de 440 km constituant la première phase du projet. La deuxième phase consistera en la construction de la route Mbanga-Kanyabayonga-Butembo (160 km).

Il s’agit également du projet de bitumage de la route Goma-Bukavu-Nyakumbi et Kananga-Rivière Kakangayi à Mbuji-Mayi sur la route nationale no1 (Muanda au Kongo Central) à Sakania (Haut-Katanga) en passant par Mwene-Ditu (Lomami), Haut-Lomami et Lualaba soit plus de 3000 km.

S’agissant des projets financés par la Banque africaine de développement, le désenclavement du territoire national consiste en bitumage de la route Bukavu- Nyamukubi (près de 80 km) pour la première phase tandis que la deuxième a pris en compte l’aménagement de la route Kananga-Kalambambuji à la frontière avec la République d’Angola.

Vue contradictoire d’une route réhabilitée et celle en état de délabrement avancé (photo d’archive)

Dans le cadre de ce financement, la BAD a financé les routes de desserte agricole pour faciliter l’évacuation des produits agricoles vers les centres de consommation en passant par les routes nationales.

Le désenclavement urbain

Par ailleurs, M. Billy Tshibambe a soutenu que le désenclavement du territoire national concerne également les milieux urbains, notamment la ville de Kinshasa. C’est dans ce cadre qu’il a évoqué les projets de réhabilitation de la voirie à travers la ville de Kinshasa sur financement de la Banque arabe pour le développement économique de l’Afrique (BADEA) et l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA).

Au travers la BADEA, il a dit qu’il existe des projets de bitumage réhabilitation des routes urbaines dans la ville de Kinshasa, notamment dans la commune de Lemba et Mont-Ngafula. Lesdits travaux visent 14 artères dans la ville de Kinshasa visent à désenclaver des quartiers qui n’ont pas l’accès facile aux services sociaux de base.

Après la réalisation du plan des transports à Kinshas, la JICA, a-t-il souligné, poursuit les études de l’élargissement de l’avenue Université reliant le boulevard Sendwé (commune de Limete) au Rond-point Ngaba  et des intersections vers l’échangeur de Limete situé dans la commune de Lemba.

La route en terre 20 fois moins chère que celle asphaltée

A la question sur l’état des lieux du projet Pro-routes, le coordonnateur de la Cellule infrastructures a fait savoir, ce projet qui a consisté en la réouverture des routes ultra-prioritaires fermées au trafic pendant plusieurs années à cause de leurs délabrements était bénéfique pour la République démocratique du Congo.

Ce projet, a-t-il ajouté, avait pris en compte près de 3000 km pour faciliter la circulation des personnes et de leurs biens et surtout désenclaver les entités territoriales enclavées qui n’avaient pas vu un véhicule passé pendant plusieurs années.

Cependant ce projet n’a pas connu un suivi pour le maintien desdites routes en état de praticabilité bien qu’ayant présenté un avantage en ce qui concerne le coût de construction par rapport aux routes asphaltées.

M. Tshibambe a révélé à l’ACP qu’un plaidoyer est en préparation pour la prise en compte de l’entretien des routes réhabilitées dans le cadre du projet Pro-routes.

Pour rappel, M. Billy Tshibambe a été nommé en décembre 2023 comme coordonnateur de la Cellule infrastructures en remplacement de M. Théophile Ntela, avant de prendre possession de son fauteuil en janvier 2024. ACP/ODM

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