RDC : les ressources minérales, une calamité plutôt qu’une bénédiction pour la population  (Société civile)

Kinshasa, 03 novembre 2023 (ACP).– Les ressources minérales longtemps considérées comme la clé de la prospérité économique se sont avérées une calamité plutôt qu’une  bénédiction pour la population congolaise en particulier et africaine en générale,selon la société civile dans une restitution de la 24ème conférence américaine sur le commerce et l’investissement.

«La richesse minérale de l’Afrique que l’on a cru longtemps être la clé de la prospérité économique tant attendue ; s’est avérée ne pas être une bénédiction mais plutôt une calamité  (….) », a déclaré, jeudi, M. Milenge, vice-président du réseau des organisations de la société civile de l’Acte de croissance et opportunité en Afrique (AGOA).  

Selon la même source, la majorité des africains vivent dans une extrême pauvreté, gagnant moins d’un dollar américain par jour.

« Peuplée de gens travailleurs et ingénieux, l’Afrique est riche en minéraux, produits agricoles, bois et pétrole. Malgré ce potentiel, la majorité des africains vivent dans une extrême pauvreté qu’ils ne connaissaient pas avant l’époque coloniale des XIXème XXème siècles », a renchéri Milenge Mwenelwata précisant que les populations sont contraintes de vivre une existence misérable, la majorité des gens gagnent moins de 1 USD par jour.

Il a, à cet effet, dénombré les facteurs qui ont détruit les secteurs les plus productifs du continent citant au passage, le déséquilibre des relations commerciales avec les pays du Nord ; les conditions de prêt rigoureuses obligeant les pays à procéder à des réductions draconiennes dans le domaine de la santé, de l’éducation et des services sociaux ; la grave insuffisance de l’aide et des programmes de développement créés par des pays occidentaux ; une dette massive entraînant une situation de crise avec des bailleurs de fonds internationaux.

Il a cité également parmi les facteurs destructifs, l’imposition d’une démocratie de style occidental associée à des problèmes internes dus à la faiblesse des institutions gouvernementales et la propagation de maladies comme le VIH/SIDA, le paludisme et la tuberculose.

Le problème de nationalité, les ressources naturelles de la région, les abus dans l’exercice du pouvoir coutumier dans certains milieux, la manipulation et le financement des parties en conflits par des forces extérieures et intérieures, le tribalisme, les conflits du leadership régional, les intérêts des puissances régionales et mondiales, sont parmi les facteurs qui ont détruit les secteurs les plus productifs.

Appel à un dialogue sincère entre les pays

Par ailleurs, le vice-président du réseau des organisations de la société civile AGOA a proposé quelques pistes de solution pour la stabilité du continent.

Il s’agit notamment d’un dialogue sincère entre les pays de l’Afrique centrale et leurs voisins ; une bonne collaboration entre les pays de l’Afrique centrale et la Communauté internationale ; un réajustement de système éducatif ainsi que le respect strict de la superficie de territoire national de chaque  pays de la région, tel que découpé à la Conférence de Berlin (15 nov. 1884 – 26 fév. 1885).

Tenue du 24 au 27 octobre 2023, la 24ème conférence/exposition américaine sur le commerce et l’investissement a eu pour thème : « La diaspora : accélérer le commerce, les investissements et l’innovation technologique entre les États-Unis et l’Afrique ». 

Cette conférence a eu pour objectif d’aider les organisations de la société civile (OSC), les micros, petites et moyennes entreprises (MPME) et la diaspora africaine à créer des liens avec les entreprises américaines et à maximiser les avantages de l’AGOA (Acte de croissance et opportunité en Afrique).

Elle a été financée notamment par l’aéroport international de Miami, le Syndicat d’entraide chrétienne (SEC), la chambre de commerce du Nigéria aux USA, ainsi que la Fondation pour la démocratie en Afrique.

ACP/

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