Kinshasa, 28 Juin 2023 (ACP).-L’intensification du développement durable comme solution pour le progrès économique verte circulaire, a été au centre d’une conférence mardi à Kinshasa, en République démocratique du Congo, animée par le professeur Daniel Mulenda Lomena, dans le cadre du vernissage de son ouvrage.
« Le résultat de la pauvreté dans le pays est confronté au climatique, et cela nous oblige d’organiser le progrès économique dans la vision d’un développement durable, c’est pourquoi, nous demandons l’intensification du développement durable et son modèle économique verte circulaire comme solution pour le progrès économique », a déclaré M. Mulenda, dont le livre est intitulé : « Théories et pratique de l’économie verte en Afrique et pour l’Afrique ».
« En exportant les cuivres, l’or, les diamants et autres minéraux, nous exportons également la valeur ajoutée, et en intensifiant l’exploitation de nos ressources naturelles, il faudrait que les organisations de la production partent à la quête de cueillir les cuivres, diamants, l’or pour les transformer sur le territoire congolais, auxquels nous pourrons consommer une partie du produit fini et exporter un autre », a précisé ce chef exécutif du centre interdisciplinaire de recherche et d’application en développement durable (CIRADD).
« Nous sommes partis de dix mille structures de transformation en 1960, aujourd’hui nous en sommes aux environs de 300. Il y a plus de partis politiques que des industries. Tant que nous serons des champions à exporter les matières brutes, la croissance ne suffira pas, nous souhaitons avoir une économie endogène », a souligné le Pr. Mulenda.
« Malgré la pauvreté qui sévit en Afrique, nous considérons que l’urgence climatique oblige que dans cette partie du monde, dotée d’importantes ressources naturelles, les progrès économiques soient réalisés dans la vision du développement durable. C’est pourquoi nous croyons qu’il est utile d’intensifier l’éducation au développement durable dans toutes les couches sociales, en commençant par les élites et les étudiants », a-t-il fait savoir.
« La République démocratique du Congo se trouve à la croisée du chemin, et il faudrait que, les scientifiques et chercheurs apportent des réponses à ce genre de problématique, afin d’éviter une souffrance plus grave en changeant nos modèles, en organisant la production, la cueillette, la transformation et les exportations de produits finis », a-t-il dit.
Améliorer la production agricole en RDC
Par ailleurs, le Pr. Mulenda a suggéré au gouvernement de la RDC notamment, d’améliorer la production agricole, de la pêche et de l’élevage en enseignant à la population, de nouvelles techniques pour parvenir aux résultats escomptés.
A ce sujet, il a préconisé que les écoles techniques renaissent de leur devoir et que les universités et les grandes écoles supérieures soient équipées et que les chercheurs retiennent l’attention du gouvernement pour la mise en œuvre de la nouvelle dynamique technique en vue de limiter les exportations.
« Notre contribution est de voir l’option de l’économie libérale se substituer en économie verte et du développement durable, craignant que continuer au rythme actuel de dépendance extérieure, la RDC ne verra jamais le soleil se lever, et va continuer dans les ténèbres. L’économie verte et le développement durable reste la seule option qui aidera ce pays regorgeant d’immenses ressources naturelles à intensifier leur exploitation pour juguler la faim et la soif en gardant un partenariat gagnant-gagnant qui doit être signé entre l’homme et la nature », a soutenu le Pr Mulenda.
Selon ce dernier, l’objectif poursuivi consiste à obtenir le changement de comportement prédateur des agents économiques en Afrique. Son ouvrage se fonde sur la prise en compte de la contrainte écologique dans l’organisation de la production et de la répartition des richesses.
Il contient 21 leçons auxquelles tous les acteurs économiques sont conviés à apprendre pour pratiquer l’économie du développement durable, duquel dépend l’avenir du continent africain. ACP/KKP