Kinshasa, 15 janvier 2025 (ACP).- 4,5 milliards USD ont été proposés, mardi, par un professeur des universités pour développer le trafic fluvial afin d’assurer la connectivité entre les provinces et améliorer le trafic urbain et interurbain en République démocratique du Congo, lors d’une formation organisée du 13 au 15 janvier 2025.
« Il nous faut mobiliser un montant de 4,5 milliards de dollars pour améliorer le trafic urbain et interurbain en RDC enfin d’assurer une meilleure connexion entre les différentes provinces et les Etats voisins à travers le transport fluvial », a déclaré Charles Mazinga, professeur des Universités.
Selon lui, ce montant donnera naissance à des bateaux, complexe portuaire et permettra aux entrepreneurs d’avoir un faible coût par rapport au transport sur la terre.
« Le prix au kilomètre du transport d’une tonne de marchandises sur une voie navigable est inférieur à celui du transport ferroviaire ou routier », a-t-il ajouté.
A l’en croire, cette somme permettra aussi à la République démocratique du Congo à jouer à armes supérieures avec ses voisins.
Il a fait remarquer qu’il n’est pas contre les travaux du complexe portuaire en eau profonde de Banana, dont le coût était estimé à 1,3 milliard de dollars. Ces travaux ont démarré avec la construction de son quai de 600 m de long et d’une zone logistique de 25 hectares.
Peu avant, il avait signifié que, le zone côtière de la République démocratique du Congo (RDC), avec une côte d’environ 40 km, fait face à l’érosion côtière due à un effet combiné de la topographie, de la nature sabloneuse du sol et de la dynamique océanique (hauteur et direction de la houle, hauteur des marées, vitesse des courants, tempêtes, etc.).
De ce fait, la terre, la biodiversité, les infrastructures socioéconomiques et les moyens de subsistance des communautés sont sérieusement affectés par l’érosion côtière.
La zone côtière congolaise est définie dans le profil côtier de la RDC comme étant l’aire comprise entre les eaux marines congolaises sur l’Atlantique et le port international de Matadi en amont de l’estuaire du fleuve Congo. Administrativement, la zone côtière couvre tout le Bas-fleuve. Elle est limitée au Nord-Ouest par la province Angolaise de Cabinda, au Nord-Est par le district des Cataractes et au Sud-Ouest par l’Angola.
Il comporte une importante mangrove érigée en Parc Marin des Mangroves jusqu’à sa frontière nord avec la province angolaise de Cabinda (Angola). Cette région occidentale de la zone côtière occupe environ 110.000 hectares.
Importance de la Zone Côtière en RDC
Le professeur a fait savoir qu’il y a les ressources en eaux notamment le Fleuve Congo, l’Océan atlantique, les rivières, cours d’eau (rivière Lukunga, Luidi, Tonde et Kubinamin) ; les rapides d’Inga.
S’agissant des ressources biologiques, on trouve la réserve de biosphère de Luki, le parc marin de la mangrove (66.000 ha).
A cela s’ajoute, les ressources minérales, énergétiques, faune terrestre : Pétrole et gaz naturel, l’or et les matériaux de construction (sable asphaltique, caillasse, galets et graviers, argile, céramique, calcaire), quartzite, bauxite, mercure, phosphates, évaporites, or, diamant, et, probablement, bien d’autres (l’absence des statistiques ne permet pas de disposer des données chiffrées); Ressources énergétiques: l’hydroélectricité avec le grand INGA dont l’exploitation devrait alimenter toute l’Afrique, le Moyen-Orient et le Sud de l’Europe, l’énergie solaire, la biomasse, le vent et la marée motrice. Cette formation qui a ouvert ces portes le 13 janvier prendra fin le mercredi 15 janvier.
ACP/C.L.