Kinshasa, 04 octobre 2023 (ACP).- Des journalistes membres du réseau des communicateurs du développement durable de la RDC ont été outillés, du 30 septembre au 2 octobre à Zongo, au Kongo Central, sud-ouest du pays, sur les thématiques spécifiques de développement pour mieux communiquer avec la population, a appris l’ACP mardi des formateurs. « Nous sommes dans un processus d’accompagnement et de renforcement des capacités pour que nous puissions avoir des journalistes spécialisés sur des thématiques spécifiques de développement…, des porteurs des messages et des opinions », a déclaré Mme Ngone Sow, spécialiste communication et partenariat.
Pour elle, les journalistes tout comme les communicateurs constituent le 4ème pouvoir. Un pouvoir qui peut entrer partout et donner des informations pouvant changer la vie des gens, jouer un rôle d’acteurs, de sensibilisateur et de quelqu’un qui fait des plaidoyers pour avoir beaucoup d’impacts dans le travail. Ce qui est intéressant, c’est d’avoir échangé sur l’état d’exécution de l’ambitieux et important programme de développement de 145 territoires (PDL 145 T.), conçu par le gouvernement de la RDC et qui est en train d’être mis en exécution », a dit Mme Ngone Sow. « Nous avons opté pour une option positive notamment d’accompagner le gouvernement qui a réalisé des progrès notables pour changer le visage de 145T et dans le cadre du PNUD, nous avons neuf provinces et 54 territoires. Nous essayons d’y mettre en œuvre les disparités qu’il y a pour que les enfants puissent avoir l’accès à l’éducation et à la santé », a-t-elle ajouté.
Pour M. Serge Kusinja, responsable de l’exploration au sein des laboratoires d’accélération du PNUD, le réseau des journalistes en formation est un partenaire avec lequel le PNUD travaille. « Le PNUD lui-même a besoin d’innover également avec ses partenaires. C‘est important que le réseau soit au courant de la manière dont il s’organise pour innover en matière de développement durable de la RDC », a-t-il souligné.
Abordé par les journalistes, le spécialiste en charge du partenariat et de la mobilisation des Ressources au PNUD, François Elika a exhorté les journalistes au respect des principes qui doivent les guider en matière de communication. « Le journaliste ne doit pas travailler seul, il doit être interconnecté parce qu’il s’agit de formaliser l’argumentaire qui doit assurer et donner de l’espoir. Il doit communiquer dans les organes de gouvernance, mettant en perspective non seulement les réformes institutionnelles amorcées, mais les besoins et les préoccupations que les citoyens expriment par rapport à ces réformes. Il s’agit, dans l’œuvre du développement, d’inscrire les gens dans une optique qui puisse leur donner de l’espoir, car l’œuvre du développement, c’est une œuvre continue. Il appartient donc aux journalistes de coopérer avec les autorités pour qu’elles prennent la valeur ajoutée qui émane d’elles et pour qu’elles puissent crédibiliser leur travail », a fait savoir l’analyste du PNUD.
De son côté, le coordonnateur du programme dédié au Fond national pour la réduction des émissions des gaz à effet de serre dues à la déforestation et à la dégradation des forêts (FOANERDD) – Energie au PNUD, Kouadio Ngoran a invité les journalistes à passer, dans leurs messages, le cap des énergies basées sur les énergies fossiles vers des énergies renouvelables. « Nous avons pris des exemples plus concrets notamment des énergies renouvelables comme éléments dans la transition énergétique susceptible de générer non seulement de l’électricité comme on le souhaite, mais aussi des emplois et mobiliser des ressources au niveau international sur la finance carbone », a-t-il fait savoir.
Les médias font partie des partenaires du PNUD
Quant à la chargée de communication du PNUD-RDC, Clarisse Museme, elle a indiqué que les médias font partie des partenaires du PNUD et en tant que tel, ils sont appelés à travailler sur des thématiques spécifiques par rapport à ces domaines d’intervention.
Selon elle, il était important de pouvoir donner aux journalistes des orientations adéquates sur la manière de traiter les informations qui amène au développement, avant d’insister sur la communication et le développement, ayant plusieurs approches (comment communiquer sur le changement de comportement, le changement social, pour pouvoir mettre en exergue une idée ou une vision). « Le PNUD a accompagné les journalistes en vue de les amener à structurer cette vision large des contenus de communication qui lui permet de faire le plaidoyer et en même temps de s’approprier tous les projets programmes de cette agence onusienne », a-t-elle expliqué.
Axé sur le thème « Communiquer dans le contexte de la gouvernance, de la transformation économique et du développement durable », cet atelier organisé avec l’appui du PNUD, avait pour objectifs spécifiques notamment de faire la promotion de ses thématiques phares ; renforcer le partenariat entre le PNUD et les médias congolais ; redynamiser le groupe des journalistes pour le développement afin de les amener à se spécialiser sur les problèmes qui touchent à l’amélioration des conditions de vie des Congolais.
ACP/