Kinshasa, 13 janvier 2024 (ACP).- Les participants à l’atelier sur la sécurité de l’aviation civile, organisé du 11 au 13 janvier 2024 ont recommandé, samedi, la poursuite du processus de certification de cinq aéroports internationaux de la République démocratique du Congo (RDC), a appris l’ACP d’un document.
« Les discussions des participants à l’atelier sur la sécurité de l’aviation civile ont conduit à la formulation de plusieurs recommandations pour revenir à la conformité des standards internationaux et des exigences nationales en matière d’aviation civile notamment, la poursuite du processus de certification de cinq aéroports internationaux de la RDC », a-t-on lu dans le rapport synthèse de l’atelier du secrétariat technique du ministère des Transports.
Selon ce rapport, les participants ont appréciés les efforts fournis par le ministère des Transports, voies de communication et désenclavement dans ce secteur.
La modernisation des infrastructures des aéroports internationaux et nationaux et leur dotation en équipements, notamment des véhicules anti-incendie; l’acquisition des radars secondaires pour la sécurité des vols et des radars primaires pour la sécurité militaire ; le calibrage régulier des aides à la navigation aérienne ; ainsi que le renforcement des capacités du capital humain du sous-secteur ont été également recommandés.
Les experts ont également recommandé la poursuite de l’adaptation du dispositif juridique aux normes internationales de l’aviation civile, suite aux recommandations des audits de l’OACI, notamment les instruments de ratification et les décrets ; la dotation de la METTELSAT en bureaux des prévisions du temps dans tous les aéroports et aérodromes du pays afin de permettre l’installation des équipements homologués pour assurer la sécurité de la navigation aérienne, ainsi que l’établissement de la liaison entre le centre météorologique national de Mbinza et tous les centres de veille aéronautique des aéroports internationaux et nationaux du pays.
Ils ont, en outre, sollicité l’implication du ministère de tutelle pour la prise en compte de ces recommandations dont la mise en œuvre permettra à la RDC de retrouver son image de marque dans le transport aérien à l’échelle continentale et mondiale.
Sortir la RDC de la liste noire de l’Union Européenne, une des ambitions
Pour sa part, le représentant de la vice-ministre des Transports, Jean-Mari Abolia, secrétaire général aux Transports a, dans son mot de clôture, souligné que sortir la RDC de la liste noire de l’Union Européenne et permettre aux compagnies congolaises d’aviation de reconquérir l’espace aérien international est l’une des ambitions du Président Félix Tshisekedi, dans son second mandat.
« Si au cours du premier mandat du Président de la République, la RDC a nettement amélioré son niveau de supervision de la sécurité de l’aviation civile, lui valant de passer d’un score de 50,0 % obtenu en 2018 à 64,07 % de taux de mise en œuvre effective des normes et pratiques internationales recommandées en 2023, suivant les conclusions de la dernière mission d’audit de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), l’une des ambitions, dans ce domaine, est, pour ce second mandat, de sortir le pays de la liste noire de l’Union Européenne et de permettre aux compagnies congolaises d’aviation de reconquérir l’espace aérien international », a fait savoir le secrétaire général aux Transports.
Il sied de noter que, relativement au processus de sortie du pays de la liste noire de l’Union Européenne, cinq actions recommandées en son temps par la Commission de l’Union Européenne ont été exécutées à ce jour.
Elles concernent le développement des plans d’actions correctives dans les trois domaines de sécurité, à savoir : les licences du personnel (PEL), les opérations aériennes (OPS) et la navigabilité des aéronefs (AIR); l’amendement des guides à l’intention de l’industrie et des procédures des inspecteurs ; la finalisation du processus de certification de la compagnie aérienne Transair Cargo Services et l’accélération du processus de certification de la compagnie aérienne Gomair.Le développement d’un outil informatique pour la gestion des données relatives à la surveillance continue des exploitants aériens et le développement des mesures supplémentaires relatives à la résolution des problèmes de sécurité en imposant des sanctions financières aux opérateurs aériens sont également parmi ces actions. ACP/KKP