RDC : précarité des ressources pour le financement des activités économiques

Kinshasa, 15 décembre 2020 (ACP).-  La République Démocratique du Congo souffre cruellement d’un manque important de ressources pour financer les activités économiques, a indiqué, mardi, Nicot Omeonga Onyembe, docteur en économie,  à l’issue d’un entretien avec l’ACP autour de son nouveau livre intitulé: «La financiarisation, socle de l’émergence économique de la RDC».

Nicot Omeonga a  indiqué, à cette occasion, que la RDC ne dispose ni des banques d’affaires ni des banques de développement. Une vingtaine des banques existantes sont les instruments de mercenariat bancaire  et/ou de la communautarisation bancaire.

Il a soutenu,  en réalité, que ce sont des pipe-lines permettant aux communautés d’affaires indo-pakistanaises, ouest-africaines, nigérianes, kenyanes  et autres de capter les bénéfices réalisés afin de les rapatrier dans leurs pays d’origine.

«Le financement classique bancaire de l’économie congolaise a montré ses limites,  l’économie d’endettement a déjà cédé le pas à l’économie des marchés financiers, soupape de la sécurité de l’économie réelle», a dit l’économiste Omeonga.

Appel à la financiarisation par la création de la bourse des valeurs mobilières

Pour relever le défi du déficit de financement de l’économie congolaise, M. Omeonga, qui est enseignant à l’Université pédagogique nationale (UPN) et dans d’autres universités du pays, a appelé à la « financiarisation par la création de bourse des valeurs mobilières ».

Cette financiarisation peut favoriser,  à travers les actions et les obligations qui seront émises,  la mobilisation de l’épargne intérieure et extérieure nécessaires au financement des transactions économiques.

Il a précisé que les bourses encouragent un plus grand dynamisme économique et produisent de niveaux  plus élevés des richesses en donnant tant aux nationaux et aux étrangers, l’occasion de partager les risques et le profit des entreprises.

M. Omeonga a affirmé, par ailleurs, que les bourses sont des vitrines d’attractivité et de performance économique, bien plus, une alternative pour obtenir des capitaux à un coût relativement plus bas comparativement aux prêts bancaires de taux prohibitifs où le gouvernement et le secteur privé peuvent mobiliser des capitaux  pour financer respectivement  un large choix d’infrastructures et de besoins sociaux ainsi que la croissance endogène, un des atouts de l’émergence économique de la RDC. ACP/Awa

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