RDC : une grève sèche dans une entreprise  pétrolière  

Kinshasa, 26 décembre (ACP).- Les employés d’une entreprise pétrolière observent un arrêt de travail sur toute l’étendue de la République démocratique du Congo pour revendiquer l’entérinement du nouveau Directeur général récemment nommé, a appris l’ACP mardi de source administrative.

« Aujourd’hui à travers le pays, vous avez déjà remarqué, il y a quelques jours, qu’il y a plusieurs stations qui manquent de produits. Si déjà ici dans la ville de Kinshasa, à l’intérieur du pays c’est encore fort, parce que là ce sont des transporteurs qui viennent de raffineries vers les stations », a déclaré Blaise MUANDA, président de la délégation de  l’entreprise pétrolière Engen-RDC.

Et d’ajouter : « tout est bloqué par le conseil d’administration qui n’entérine pas la nomination du nouveau Directeur général déjà désigné et accepté par les deux parties ».

Il a rappelé que le 24 octobre, il y a eu un conseil d’administration qui avait décidé la résiliation immédiate du contrat du Directeur général de l’époque.  Ce contrat expirait déjà au mois de novembre, donc quelques jours après.

« Actuellement ce contrat a déjà expiré, et il revenait à l’actionnaire majoritaire Engen Afrique du Sud de désigner un autre directeur général ce qui a été fait » a soutenu Blaise Muanda.

Les employés regrettent le fait que le conseil d’administration ne se réunit pas pour entériner cette nomination du Directeur général.  Cette nomination, a souligné la source,  va débloquer l’activité de la société. « La situation est encore catastrophique et que nous avons tiré plusieurs sonnettes d’alarme à l’endroit du conseil d’administration pour l’entrée en fonction du nouveau Directeur général afin de débloquer la situation », a conclu M. Muanda.

La demande mondiale du pétrole augmente de 2,3 millions de barils par jour

Par ailleurs, la demande mondiale du pétrole a augmenté de 2,3 millions de barils par jour ces deux dernières années, a annoncé un cabinet américain de conseil en énergie dans un communiqué mardi à Kinshasa.

« La demande mondiale de pétrole a augmenté d’environ 2,3 millions de barils par jour au cours de chacune des deux dernières années, pour atteindre 101,7 mbpj », a déclaré Ryan Duman, directeur au sein du cabinet américain de conseil en énergie  » Wood Mackenzie« . 

Il a attribué cette augmentation au resserrement des stocks mondiaux, contribuant à soutenir les prix tandis que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), une organisation regroupant les principaux pays producteurs de pétrole et ses alliés maintenaient la production limitée.

« Le cabinet Wood Mackenzie s’attend à ce que la production pétrolière augmente en moyenne d’environ 250 000 barils par an au cours des cinq prochaines années, soit la moitié du niveau des cinq années précédentes, tandis que les grandes sociétés pétrolières se concentrent sur l’augmentation des flux de trésorerie plutôt que sur la production », a-t-il soutenu. 

La source a ajouté qu’une croissance lente aide les entreprises disposant de réserves inexploitées à contrôler leurs dépenses et à augmenter leurs marges. ACP/Kayu

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