RDC : une journée scientifique sur la «souveraineté alimentaire», à l’Institut agronomique de Yangambi

Kisangani, 07 août 2023 (ACP).- La « souveraineté alimentaire dans le contexte de changement climatique », a été le thème principal développé lors de la journée scientifique organisée à l’Institut facultaire des sciences agronomiques (IFA/Yangambi) à Kisangani, en République démocratique du Congo, a appris lundi l’ACP de cet Institut.

« Le but de cette journée a été de faire d’échanger sur les questions d’actualités qui se posent dans notre société, notamment, la recherche des solutions pour accélérer la transition de notre agriculture fondée sur la science, la technologie et l’innovation », a fait savoir le secrétaire général à la Recherche, le Professeur Joël Osumbause, dans son discours d’ouverture.

A une question sur le bien-fondé de cette journée scientifique, le secrétaire général à la Recherche, Joël Osumbause a souligné qu’il était opportun que l’IFA/YANGAMBI organise une telle activité pour prouver que cet alma mater, qui est une institution de référence, a des compétences pour développer le modèle agricole adaptable par rapport aux populations qui peuvent produire beaucoup.

« L’IFA doit entrer dans le challenge pour être reconnu par les bailleurs des fonds qui amènent des capitaux dans le domaine agricole, mais l’IFA est une institution de l’État qui a de bailleurs financiers qui arrivent avec des fonds, des projets pour relancer l’agriculture », a indiqué le Professeur Joël Osumbause, avant de déplorer le fait que l’IFA/Yangambi n’est pas associé aux questions liées à l’agriculture, alors qu’on devrait le consulter pour apporter son expertise.

 De son côté, le directeur général de l’Institut de bâtiment et des travaux publics (IBTP), le Professeur Sylvain Alongo, a décortiqué le sous thème : « Pour quelle gestion des ressources naturelles  ». Il en a donné quelques pistes de solution pour gérer les ressources naturelles de façon rationnelle et dans le contexte de souveraineté alimentaire face au changement climatique.

« Nous avons voulu montrer à la communauté scientifique les stratégies à mettre en place pour gérer les ressources naturelles avec l’optique de promouvoir la souveraineté alimentaire et de réguler tout ce qui est catastrophe naturelle », a expliqué le Professeur Sylvain Alongo.

« Pour le cas de notre thématique, nous avons estimé que l’Agro écologique constitue une alternative à l’agriculture conventionnelle », a-t-il souligné.

Par contre, le recteur de l’Université Mariste du Congo, le Professeur Billy Bolakonga, a articulé son exposé sur : « Quel impact sur les conflits communautaires  ». Il a laissé entendre que lorsqu’il y a conflit, c’est qu’il y a intérêt dedans.

En matière foncier particulièrement en RDC, « Tout part de la perception de la terre, étant donné que dans les communautés congolaises bantoues, la terre est un bien auquel l’homme s’identifie, c’est-à-dire, qui détermine le coin d’origine. C’est la première identité de la personne », a-t-il dit.

« L’amélioration des infrastructures de communication en favorisant la jonction multiple, et en encourageant la production locale de sorte que les communautés puissent produire pour pouvoir se nourrir », est parmi des pistes proposées par le Professeur Billy Bolakonga, qui a souhaité voir l’Etat encourager la migration vers le retour à la consommation locale, car, selon lui, les congolais vivent une autre espèce de colonisation alimentaire.

« Beaucoup d’autres propositions ont été faites, par exemple, appuyer ce que le Chef de l’État avait dit de manière théorique en passant au concret en substituant de 15 à 20% de la farine du froment,  la farine des manioc, ce qui peut favoriser la diminution de notre dépendance alimentaire vis-à-vis de l’extérieur et aussi à pouvoir garder une certaine devise et contribuer à la relance de la production de manioc », a-t-il fait savoir.

ACP/ODM

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