RDC : une structure à pied d’œuvre pour faire la panification à 100% manioc

Kinshasa, 05 juillet 2023 (ACP).- Une structure est à pied d’œuvre pour la panification à 100% manioc en République démocratique du Congo (RDC) en vue de réduire la dépendance du pays dans l’importation de la farine des blés a appris, mercredi, l’ACP de cette structure.

« En effet, nous sommes dans cette transformation du pain composite farine de blé – manioc depuis deux ans. Nous avons incorporé cette technique dans la fabrication de la pâtisserie (gâteaux, beignets, Cake…). Nous sommes à pieds d’œuvre pour faire la pâtisserie un jour à 100 pourcent manioc », a déclaré Elie Musimpungu, président de la Coopérative d’action communautaire pour le développement et l’assistance socioéconomique (CACODASE).

Le recours à l’usage 100% farine de manioc dans la panification en RDC, a-t-il souligné, est consécutif aux contraintes liées à la guerre en Ukraine ayant rendu, l’importation de la farine de blé de plus en plus difficile. « En effet, nous sommes dans cette transformation du pain composite farine de blé-manioc depuis deux ans. Nous avons incorporé cette technique dans la fabrication de la pâtisserie (gâteaux, beignets, cake…) et nous sommes à pieds d’œuvre pour faire la pâtisserie un jour à 100 pourcent manioc », a-t-il soutenu.

M. Elie Musimpungu a relevé que cette innovation de la farine de manioc panifiable pourra permettre la population à manger convenablement et les boulangeries artisanales qui disparaissaient déjà pourront réapparaître avec des effets entrainant de nouveaux emplois.

Les tonnages à atteindre sont énormes, un kilogramme de farine correspondant à près de 25 à 35% de matières sèches. A cet effet, 100 kg de manioc donne entre 25 et 30 kg de farine et que certaines variétés sont plus farineuses que d’autres. « Augmenter les surfaces est une chose. Mais faire de la farine panifiable en est une autre contrairement à la farine destinée à faire le fufu », a dit le président précisant que la farine panifiable n’est pas fermentée. Toutefois, a-t-il ajouté, les étapes doivent se faire en un jour depuis la récolte jusqu’au séchage, pour avoir une bonne farine.

Selon lui, cette technique impose des équipements spécifiques, dont les séchoirs pour diminuer, convenablement et rapidement, l’humidité les règles d’hygiènes sans oublier également l’électricité pour faire tourner les minoteries.

L’intériorisation de la vision du Chef de l’Etat

Les prouesses réalisées par l’Agence de transformation agricole (ATA) est une initiative du Chef de l’Etat appuyée techniquement par l’Institut international des techniques agricoles (IITA), qui a formé plus de 58 boulangeries à Kinshasa et travers la RDC dans la panification de la farine composite blé- manioc. « Nous avons salué l’initiative de son Excellence Monsieur le Président de la République lors de son discours au sommet de Dakar décrété la revanche de l’agriculture sur les mines, ce au regard de la flambée de prix de la farine de blé », a conclu le président.

ACP/

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